Chambre des conseillers: Le programme gouvernemental a reproduit les chantiers adoptés par le précédent cabinet (opposition)
Les groupes de l’opposition à la Chambre des conseillers ont déploré, mercredi à Rabat, le fait que le programme gouvernemental s’est contenté de reprendre les chantiers et projets adoptés par le précédent cabinet. Lors d’une plénière consacrée à la discussion du programme gouvernemental, à laquelle a pris part le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le groupe Haraki a noté qu' »au moment où on s’attendait à ce que ce document reflète les programmes électoraux ambitieux annoncés durant les élections, nous découvrons quelques passages du programme du parti majoritaire, avec une présence très timide des programmes des autres formations politiques ». Le groupe Haraki estime, dans ce sens, que le programme gouvernemental a transposé des paragraphes du rapport sur le nouveau modèle de développement sans pour autant définir les mécanismes de mise en œuvre requis, notant que « l’Etat social repose sur les valeurs d’équité et de justice territoriale et sur la révision des salaires et la refonte budgétaire et surtout sur l’égalité inter-régionale en matière d’orientation de l’investissement public et autres, autant de dossiers qui ont été négligé dans la déclaration de l’Exécutif « . De son côté, le groupe socialiste a estimé que les mesures prises pour le renforcement des bases de l’Etat social restent en deçà des aspirations pour faire face à l’exclusion sociale des catégories pauvres et vulnérables, à même de réduire les disparités spatiales et sociales. Le groupe a également fait savoir qu’il s’attend à des mesures concrètes pour réduire les disparités multidimensionnelles, ainsi qu’un programme bien ficelé pour instaurer un système de protection sociale plus équitable, efficace et résiliente aux aléas socio-économiques. Après avoir salué le programme gouvernemental comme étant « un programme prometteur et distingué », le groupe Justice sociale et développement durable a, quant à lui, mis l’accent sur « l’absence d’un agenda clair et des détails numériques nécessaires « , faisant remarquer que le programme gouvernemental n’explique pas les modes de financement à adopter pour les différentes mesures prises.