Les élections de la Chambre des conseillers, un scrutin de stabilité et de confirmation du vote du 8 septembre – politologue –
L’élection mardi des membres de la Chambre des conseillers reflète un scrutin de stabilité et de confirmation du vote du 8 septembre, a affirmé le politologue Mustapha Shimi. Les résultats de l’élection des 120 membres de la Chambre des conseillers révélés le 5 octobre courant ont donné lieu à des chiffres intéressants, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP, ajoutant que ces résultats soutiennent l’hypothèse de la stabilité institutionnelle et majoritaire. « Les trois partis de la majorité ont remporté 63 sièges au total, 27 pour le RNI, 19 pour le PAM et 17 pour le PI », a-t-il rappelé, notant qu’il s’agit d’une majorité un peu courte mais qui va être confortée par le soutien des 8 parlementaires élus par le collège des professionnels de la CGEM, ce qui donne 71 sièges. C’est un gouvernement formé de trois partis qui va avoir une majorité plus large au sein de la Chambre des représentants, qui va pouvoir travailler dans des conditions de stabilité institutionnelle et majoritaire puisque les trois partis sont majoritaires au sein de la première Chambre et de la deuxième. M. Shimi a, par ailleurs, qualifié la nouvelle configuration politique d’intéressante, relevant qu’elle témoigne d’un « choix démocratique » fait par les électeurs. Elle témoigne également de la maturité des citoyens qui se sont mobilisés davantage en 2021 qu’en 2016 puisque le taux de participation aux élections des membres de la Chambre des représentants s’est élevé à 50.3%, soit 7 points de plus que 2016, a estimé le politologue. « Il y a une une remobilisation remarquable des électeurs et une prise de conscience des citoyens de la nécessité de s’impliquer davantage dans le processus électoral, ayant ainsi la possibilité de peser sur les politiques publiques et sur le choix des partis devant traduire les promesses faites devant eux », a-t-il souligné. Pour ce qui est de l’opposition, M. Shimi a fait remarquer qu’elle va bénéficier de l’appui des syndicats et sera appelée à jouer son rôle dans des conditions normales. Du point de vue de la Constitution, l’opposition a la présidence des commissions permanentes du parlement, aussi bien que l’observation des représentants de la Chambre des conseillers. « Nous assisterons à partir de lundi prochain à l’élection du président de chacune des deux Chambres et des membres des différentes instances de direction de chacune des Chambres, en l’occurrence la composition finales du bureau et la désignation du président de chacune des commissions permanentes, outre la désignation par chaque parti des membres de la présidence de chaque groupe parlementaires », a-t-il noté.