La décision « subjective » du Tribunal de l’UE reflète « un manque de lucidité stratégique » – Universitaire –

La décision « subjective » en 1ère instance du Tribunal de l’Union Européenne (UE) concernant les accords agricole et de pêche avec le Maroc reflète « un manque de lucidité stratégique du Tribunal en question qui a perdu sa boussole juridique en l’occurrence déconnectée de la réalité politique, démographique et démocratique », a estimé, vendredi, le professeur universitaire, expert en stratégie et sécurité, Cherkaoui Roudani. Ladite décision juridique est fondée sur des arguments qui manquent d’objectivité, a fait remarquer M. Roudani, notant qu’il y a, de prime, une omission délibérée des paramètres juridiques, démographiques et démocratiques par le tribunal en question. « Ces manigances à l’égard d’un allié sûr, responsable et engagé, qui est le Maroc, doit être mise, pour la comprendre, dans le maillage multilatéral mondial considéré comme un jeu d’échec dans lequel le Royaume n’accepte guère des tentatives de pressions touchant à sa souveraineté stratégique », a-t-il soutenu. Dans un monde en re-modélisation, a-t-il affirmé, il n’est plus acceptable de voir perpétuer cette cacophonie des institutions européennes ni de « prendre en otage » les relations bilatérales entre UE et le Maroc par un différent dont le monde entier connaît les sponsors. L’universitaire a, en outre, souligné que cette décision abjecte élucide que le dossier du Sahara marocain est un problème qui est simplement géopolitique, que l’Algérie ne cesse de comploter afin de créer un vide géopolitique et déstabiliser, ainsi, la région et la sous-région, particulièrement après la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud et l’ouverture de plusieurs consulats généraux par des pays arabes et africains. Depuis des lustres, le Royaume du Maroc fait face à des manigances et manœuvres bien « orchestrées » afin de limiter son engagement multilatéral dans la contribution de la restructuration des axes mondiaux, a poursuivi l’expert en stratégie et sécurité, relevant qu’il n’est pas étonnant que le Maroc soit ciblé de tous bords par des tentatives dans l’unique objectif d’entraver son ascension et sa vision globale l’amenant à une autonomie stratégique de tous azimuts. « Alors que plusieurs dossiers stratégiques entre Rabat et Bruxelles sont en jeu, l’usage des arrêts juridiques aussi hostile aux intérêts suprêmes de la nation marocaine n’est pas constructif. Aujourd’hui et à la lumière de cette décision, le problème, il faut le dire, est européo-européen et aux pays de l’union d’assumer leur responsabilités », a fait valoir M. Roudani. Sur le plan juridique, a-t-il ajouté, les milices séparatistes n’ont pas la légitimité ni politique ni représentative et de fait juridique pour parler au nom de la population marocaine dans les provinces du sud. Alors que plusieurs plaintes de tortures, menaces et génocides contre des éléments du « polisario » sont en instruction dans plusieurs tribunaux européens, le tribunal va à l’encontre des résolutions du Conseil de Sécurité et l’opinion internationale qui ne cesse d’exiger un recensement de la population séquestrée, a-t-il souligné. Il a évoqué à cet égard l’affaire de l’office européen de lutte anti-fraude (OLAF) qui a montré des détournements des aides humanitaires destinées aux séquestrés, sur le sol algérien, ajoutant que c’est la preuve d’un déni de justice européenne. Outre les élections communales et législatives qui ont enregistré une mobilisation sans précédent de la population des régions du sud du Maroc, les investissements colossaux avec une infrastructure dont le développement n’est secret pour personne font de cette décision un jugement erroné et purement politique, a-t-il conclu.