Le CNDH salue l’organisation des élections de manière périodique et régulière (rapport)
Rabat – Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a salué, jeudi à Rabat, le respect de l’organisation des élections de manière périodique et régulière, dans des circonstances exceptionnelles et inédites en vue de garantir le fonctionnement des institutions représentatives de la société.
Ces échéances se déroulent dans un contexte marqué notamment par de profondes mutations sociétales et d’autres émergentes liées aux répercussions de la pandémie de la Covid-19 sur les plans économique et social, a indiqué le CNDH dans son rapport relatif à l’observation des échéances électorales, présenté par la présidente du Conseil, Amina Bouayach, lors d’une conférence de presse.
Ces élections, a ajouté le document, se déroulent au moment où le cadre juridique a connu un ensemble de changements par rapport aux élections précédentes de 2015 et de 2016, en particulier l’organisation de trois scrutins en une seule journée pour la première fois dans l’histoire des élections au Maroc.
Le Conseil a, en outre, relevé que le Royaume a choisi, dans cette circonstance exceptionnelle et sans précédent, “de ne pas reporter les élections, comme c’était le cas pour certains pays”, estimant que l’organisation de ce triple scrutin a contraint les pouvoirs publics et tous les acteurs à relever un double défi, dont le premier concerne le maintien de la tenue d’une manière régulière de l’opération électorale et son adaptation au contexte exceptionnel de la pandémie pour garantir la sécurité sanitaire des citoyens.
Le second défi est relatif à la nécessité de faire en sorte que les différentes étapes du processus électoral (préparatifs d’avant-campagne, campagne et rassemblements, jour du scrutin et annonce des résultats) ne conduisent pas à la propagation du virus et à la détérioration de la situation épidémiologique.
“C’est la première fois que les pouvoirs publics, les défenseurs des droits de l’Homme et les mécanismes de la démocratie et de l’État de droit se trouvent amenés à chercher des formules pour organiser l’opération électorale à même de réaliser un certain équilibre entre la protection des droits politiques et civiques et la préservation du droit à la santé et à la vie menacés par la pandémie”, selon le rapport du CNDH.
A cet égard, le Conseil a indiqué que les pouvoirs publics ont eu recours à un ensemble de restrictions durant les différentes étapes de l’opération électorale, notamment lors des campagnes, qui constituent le moyen fondamental de communication et d’interaction entre les candidats et les électeurs, relevant que ces restrictions demeurent nécessaires et légitimes et s’inscrivent dans le cadre des attributions conférées par la loi au gouvernement pour la gestion de l’état d’urgence sanitaire.