ICESCO: l’avenir de la FUMI au centre d’une rencontre de consultation

Une rencontre de consultation s’est tenue, vendredi à Rabat, pour débattre de la situation actuelle et des perspectives futures de la fédération des universités du monde islamique (FUMI). S’exprimant à cette occasion, le Directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) et secrétaire général de la FUMI, Salem Bin Mohammed Al Malik, a mis l’accent sur le rôle de la fédération en matière de coopération et de coordination entre les universités afin de parvenir, à la lumière de la conjoncture mondiale, à un développement durable dans les pays du monde islamique par l’accélération des changements économiques et de la demande croissante de ressources humaines qualifiées capables de s’intégrer dans le nouveau marché d’emploi. L’importance de la FUMI émane de son statut en tant qu’organe officiel qui regroupe l’ensemble des universités du monde islamique et les établissements supérieurs, tous types et niveaux confondus, a-t-il souligné, ajoutant que la fédération puise sa légitimité du fait qu’elle relève de l’ICESCO en tant qu’organisation spécialisée dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture dans le monde islamique. Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans la majorité des pays du monde islamique est confronté à de nombreux problèmes et défis majeurs, tels que le manque de clarté des priorités et des stratégie, les besoins en financement, la faiblesse de sensibilisation à l’importance de la recherche scientifique et le manque d’opportunités de réseautage et de bases de données, en plus d’une coopération internationale limitée et de la fuite des cerveaux vers les pays avancés dans les domaines de technologies et d’industries, a précisé le SG de la FUMI . Les capacités des établissements universitaires dans le monde islamique varient dans un contexte marqué par l’élargissement massif de l’enseignement supérieur à travers le monde, l’intensification de la concurrence entre les différents types d’enseignement universitaire pour attirer les étudiants et d’avancer de ce fait dans les classements internationaux des universités, a-t-il signalé, notant que la majorité des universités du monde islamique connaissent une pénurie de ressources ou sont dans l’incapacité d’accompagner les développements rapides dans ce domaine. La FUMI est appelée, dans le cadre de son statut, à assurer ses missions cruciales et à emplir ses principaux rôles afin de développer le secteur universitaire en général, d’améliorer ses performances, de promouvoir ses résultats et de renforcer sa contribution à la réalisation du développement durable du monde islamique, a-t-il relevé. Les participants à cette rencontre, marquée notamment par la présence de plusieurs présidents d’universités marocaines et de responsables de l’ICESCO, ont passé en revue les opportunités qui s’offrent à la FUMI, notamment la diversité géographique, culturelle et linguistique à laquelle appartiennent les universités, et le tissu universitaire caractérisé par la présence d’universités classées et de renommée, les  perspectives de coopération dans des projets de recherche et dans le domaine académique, la possibilité de diversifier les sources de financement et de soutien, le développement des technologies de l’information et des moyens de communication, ainsi que l’innovation dans les méthodes d’enseignement et d’enseignement à distance. À cet égard, ils ont souligné l’importance de la valorisation des atouts de la FUMI, d’une révision globale de ses performances et de sa situation, de l’élargissement de l’adhésion à la fédération, d’élaboration de nouvelles stratégies et plans de redéploiement, de la promotion des ressources humaines, du lancement de programmes communs et du renforcement du réseautage, des médias et de la communication. Les intervenants ont également mis l’accent sur la nécessité de mettre à profit le développement de la production scientifique dans les fortes universités du monde islamique figurant dans les récents classements, et de consolider le rôle pionnier de la FUMI dans la réduction de l’écart entre les universités du monde islamique et de favoriser la coopération et l’échange des expériences. Cette rencontre s’est articulée autour d’une série de thématiques, dont « un exposé sur la FUMI », « la vision et les nouveaux objectifs proposés », « la structuration de la FUMI » et « l’élargissement du réseau de de la fédération du monde musulman ». Créée à Rabat en 1987, la FUMI est une instance relevant de l’ICESCO. Elle vise à soutenir et à encourager la coopération et le partenariat entre les universités et les établissements d’enseignement supérieur connexes dans le monde islamique. Elle comprend actuellement 351 universités membres de 58 pays.