La forte chute des prix du pétrole affole les dirigeants d’Alger et par ricochet ceux du Polisario 

La forte chute des cours du pétrole ce lundi sur les marchés asiatiques devrait à coût sûr, affoler les dirigeants de l’Algérie, dont l’économie repose essentiellement sur les recettes des hydrocarbures.

Le climat de panique qui commence à peser, selon les médias locaux, sur les arcanes du pouvoir algérien est également ressenti au QG du Polisario, dont les dirigeants craignent une crise pétrolière qui frappera de plein fouet l’Algérie, leur pays d’accueil et leur principal pourvoyeur de fonds.

En effet le Front Polisario n’a pu survivre durant ces quatre dernières décennies que grâce aux caisses noires du régime algérien et de son armée qui finançaient sans compter, l’armement des milices du front, ses représentations à l’étranger et ses campagnes de propagande, avec de médiocres aides humanitaires accordées de temps à autre, tambour battant, aux milliers de Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf sur le sol algérien.

Après l’échec des discussions entre l’OPEP et la Russie sur une réduction de la production et la décision de l’Arabie saoudite, premier producteur mondial, de baisser ses prix à la livraison, opérant la plus importante réduction en 20 ans, les cours du pétrole ont en effet, connu ce lundi, leur pire chute depuis la première guerre du Golfe en 1991, atteignant une baisse conséquente de plus de 30% sur le marché asiatique.
Aux échanges européens, le baril était largement en dessous des 40 dollars, affichant une régression des prix de 20%.

La décision de Ryad a été prise au terme des discussions de l’Opep+ (rassemblant l’OPEP et ses partenaires principalement la Russie, deuxième producteur mondial), qui se sont conclues sans accord vendredi dernier, alors que l’épidémie de coronavirus est en train d’impacter fortement  l’économie mondiale et les cours de l’or noir.
Vers la mi-séance, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 35,52 dollars à Londres, en baisse de 21,54% par rapport à la clôture de vendredi. A l’ouverture en Asie, il s’est effondré jusqu’à 31,02 dollars, un niveau plus vu depuis février 2016.
A New York, le baril américain de WTI pour avril dévissait de 22,02% à 32,19 dollars. Vers 04H30 GMT, il est tombé jusqu’à 27,34 dollars, un niveau jamais atteint depuis quatre ans.