Les efforts du Maroc et ses décisions souveraines ne peuvent faire l’objet d’aucun marchandage – académicien –
Les efforts et les décisions souveraines que le Maroc entreprend en matière de sécurité, de migration et de défense des intérêts stratégiques du Royaume ne peuvent faire l’objet d’aucun marchandage ou être assujettis aux intérêts étroits des autres pays, a souligné le vice-doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger, Abdelhamid Aboulas. Dans un contexte marqué par la recrudescence des défis et menaces sécuritaires transfrontalières dans la région méditerranéenne, comme les flux des migrants et réfugiés et la menace terroriste, le Maroc a mis ses efforts et son expérience au service de la stabilité de la région, selon une approche basée sur le bon voisinage et les intérêts partagés, a-t-il dit dans une déclaration à la MAP. Le Maroc a fait preuve d’une capacité reconnue dans la gestion des affaires de la migration, ainsi que dans la lutte contre les menaces terroristes, à travers le démantèlement de cellules terroristes et d’épargner à plusieurs pays européens, dont l’Espagne, des attaques sanguinaires, et ce grâce à l’expérience sécuritaire du Maroc, qui fait office de référence, à la coordination sécuritaire et à l’échange d’informations sur la base des principes du bon voisinage, a relevé M. Aboulas. L’universitaire a appelé l’Espagne à la réciprocité et à faire preuve d’esprit de responsabilité, en adéquation avec le caractère stratégique des relations bilatérales, notant que l’atteinte à la confiance entre les deux pays, à travers l’accueil du dénommé «Brahim Ghali» et la tentative de passer sous silence les agissements des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc, constitue un coup sérieux porté à ces relations et aux principes de l’amitié et du bon voisinage entre les deux pays. Concernant la question de la migration et les flux migratoires enregistrés récemment, M. Aboulas a mis en garde contre la volonté de certaines parties d’exporter leurs problèmes intérieurs dans la gestion du dossier migratoire et de pousser le Maroc à jouer le rôle de «gendarme», soulignant que la nature des flux migratoires a changé durant ces dernières années et que le Maroc ne constitue plus un passage mais plutôt une terre d’accueil des migrants, ce qui requiert une plus grande réactivité des partenaires européens, surtout l’Espagne, vis-à-vis des réclamations du Maroc à cet égard. L’académicien a, dans ce sens, rappelé le contenu d’un rapport de l’agence européenne Frontex, qui montre que les flux migratoires vers l’Espagne ont baissé de plus de 80 pc depuis le début de l’état d’alerte sanitaire, grâce aux grands efforts déployés par le Maroc dans ce domaine. Le Maroc, qui reste engagé dans l’application des décisions et conventions internationales en matière de migration et de sécurité au service de la communauté internationale, de la sécurité et de la stabilité régionale et internationale, veut voir les autres pays de la région, en particulier l’Espagne, pleinement engagés dans cette entreprise noble en vue de traiter cette affaire en plein accord avec le Maroc, a ajouté M. Aboulas.