L’Espagne a mis à mal la confiance partagée avec le Maroc, son partenaire stratégique – Pdt centre d’études –
L’Espagne a mis à mal la confiance partagée avec le Maroc, son partenaire stratégique, et ses dernières positions ont mis en évidence une attitude décevante envers un pays voisin et ami, a affirmé le président du Centre marocain des études et recherches stratégiques en médias et moyens de communication, Abdeslam Andaloussi. Dans une déclaration à la MAP, M. Andaloussi a souligné que le Maroc a toujours respecté, dans un esprit de responsabilité, ses engagements en matière de sécurité et de migration, appelant l’Espagne à respecter de son côté la souveraineté du Maroc et les principes de bon voisinage, notamment après l’accueil d’un criminel de guerre comme le dénommé «Brahim Ghali», chef des milices armées du «Polisario». Il a aussi rappelé que l’Espagne a exprimé son mécontentement de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara tout en se déchargeant de sa responsabilité historique dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain, alors qu’elle aurait mieux fait de s’aligner sur la position américaine. Ne s’arrêtant pas là, le voisin du nord a aussi choisi d’accueillir sur son sol le dénommé «Ghali», entré en Espagne avec un faux passeport sans en informer préalablement le Maroc, a relevé M. Andaloussi, notant que ces agissements, aggravés par le refus continu d’apporter des réponses convaincantes et logiques aux interrogations du Maroc au sujet de cette affaire, ont porté atteinte à des principes essentiels dans les relations de coopération bilatérale. L’expert a appelé l’Espagne à faire preuve de davantage de transparence et de clarté dans ses relations avec le Maroc, qui constitue un partenaire stratégique dans la gestion de plusieurs dossiers et de défis communs, dont la question migratoire. A cet égard, M. Andaloussi a souligné que le Maroc, pays leader dans la gestion du dossier migratoire en Afrique, ne peut être désigné comme «gendarme» de la région chargé de freiner la migration du sud au nord, d’autant plus que cette question nécessite davantage d’implication de la part de l’Espagne et de l’Union européenne pour trouver des solutions adéquates et durables. Après avoir mis en exergue la coopération fructueuse du Maroc avec plusieurs pays, notamment l’Espagne, en matière de lutte contre les menaces terroristes et le crime organisé, il a estimé que la poursuite de cette coopération requiert la coordination pour défendre les intérêts communs, tout en s’abstenant de trahir la confiance mutuelle et porter atteintes aux intérêts suprêmes du Maroc, y compris en accueillant les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume sous couvert d’une identité falsifiée.