Le CDH somme l’Algérie d’enquêter sur le mystérieux rapt du dissident sahraoui Ahmed Khalil
Le mystère entoure encore les circonstances exactes du rapt suivi d’un probable assassinat du dissident sahraoui et ancien cadre du Front Polisario, Ahmed Khalil Mahmoud Braih qui a disparu de la circulation début 2009 sans plus donner des signes de vie.
Pour jeter toute la lumière sur cet infâme kidnapping, le Comité des droits de l’homme basé à Genève, attend toujours des hautes autorités algériennes, d’ouvrir une enquête «rapide et efficace» sur l’enlèvement en plein centre-ville d’Alger en janvier 2009, du dissident sahraoui Ahmed Khalil, dont le sort constitue encore une énigme pour sa famille et ses proches, 11 ans après sa disparition.
Dans une décision publiée le 27 juillet 2020, le Comité des droits de l’homme (CDH) a demandé à l’Algérie d’apporter des réponses appropriées au sujet de la mystérieuse disparition d’Ahmed Khalil Mahmoud Braih, dont la famille n’a plus de nouvelles de lui et réclame avec l’appui du CDH, sa libération ou la remise de sa dépouille.
Le CDH exige des autorités d’Alger, une enquête rapide, efficace, exhaustive, indépendante, impartiale et transparente sur la disparition forcée du dissident sahraoui qui aurait été enlevé, selon plusieurs sources informées, par des agents des services de renseignement militaires algériens en complicité et avec le concours des tortionnaires du front Polisario.
L’organe onusien de défense des droits humains exige également la traduction en justice des auteurs de cet abominable acte criminel et d’accorder à la victime et à sa famille une pleine réparation des préjudices subis.
Le Comité des Droits de l’homme a accordé autorités algériennes un délai de six mois pour lui livrer les conclusions de l’enquête sur cette affaire.
Avant son enlèvement, Ahmed Khalil Mahmoud Braih était rentré en disgrâce avec la direction du Front Polisario, à cause de profondes divergences.
Il est de notoriété que les miliciens armés du Polisario sont des spécialistes des disparitions macabres, dont ont été victimes des dizaines d’opposants et de dissidents sahraouis enlevés dans les camps de Tindouf et qui n’ont jamais donné signe de vie et leur corps n’ont jamais retrouvés par leurs proches.