ONU-Sahara : L’idée de Köhler d’une négociation directe Maroc/Polisario risque de foirer
Le plan envisagé par l’envoyé spécial du S.G de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, risque fort bien de foirer pour la simple raison que les Marocains refusent de négocier directement avec le Polisario et exigent l’implication de l’Algérie en tant que partie prenante dans ce conflit, estiment de nombreux experts du dossier du Sahara.
D’ailleurs cette position a été réaffirmée la semaine dernière par l’ambassadeur permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, peu après la présentation par le médiateur de l’ONU le 8 août à New-York, de son compte rendu sur sa dernière tournée dans la région, devant le Conseil de sécurité.
Il a confié à la presse, que c’est l’Algérie qui bloque le processus de paix en refusant de participer aux négociations entre le Maroc et le Front Polisario.
Pour le diplomate marocain, «Rabat n’est certainement pas prêt pour des négociations» directes avec le Front Polisario qui, a-t-il dit, « n’a aucune autorité, aucune indépendance et aucun pouvoir de prendre des décisions par lui-même» sans l’aval de son parrain algérien.
«Nous ne voulons pas perdre de temps, nous avons été francs avec l’envoyé de l’ONU en insistant sur le fait que l’Algérie doit prendre part aux prochaines négociations», a souligné l’ambassadeur marocain.
Lors de son briefing, Köhler avait en effet, informé les membres du Conseil de sécurité, de son intention d’adresser probablement au courant du mois de septembre prochain, des invitations au Maroc et au Polisario pour reprendre les négociations directes qui sont gelés depuis 2012.
Pourtant, les dirigeants marocains ont réaffirmé à maintes reprises que l’Algérie constitue la pièce maîtresse du puzzle puisque c’est le régime algérien qui a crée de toutes pièces le front séparatiste sahraoui dans les années 70 et c’est l’Algérie qui continue à l’abriter, à le financer et le soutenir au plan politique, diplomatique et militaire.