Sommet UA-UE : le chantage crapuleux de Pretoria et d’Alger au nom des Africains
Les régimes sud-africain et algérien, fervents défenseurs des thèses séparatistes du Front Polisario et de sa chimérique république «RASD» menacent de faire capoter au nom de tous les Africains, le Sommet UA-UE devant se tenir les 29 et 30 novembre prochain à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire.
Poussant l’arrogance à son extrême, les deux régimes qui exigent coûte que coûte la participation de ladite «RASD», une entité non reconnue comme «Etat souverain» par l’Organisation des Nations Unies, sont allés jusqu’à menacer la Côte d’Ivoire de transférer, en guise de sanctions, le sommet d’Abidjan au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba, comme si l’UA était la chasse gardée des deux régimes autocratiques.
Pour faire avorter l’idée de mise à l’écart de la prétendue république sahraouie au 5ème Sommet euro-africain, les diplomaties algérienne et sud-africaine ont sortie l’artillerie lourde pour non seulement faire admettre les mercenaires du Polisario à ce sommet mais obtenir une reconnaissance de facto de ladite «RASD» par l’Union européenne. Ainsi d’une pierre, ils auront fait deux coups.
Pretoria et Alger ont en effet, pesé de tout leur poids sur le Conseil exécutif qui tenait sa session extraordinaire ce lundi 16 octobre à Addis-Abeba, pour qu’il réaffirme le «droit de tous les Etats membres de l’Union africaine à prendre part aux activités et réunions de l’Organisation panafricaine», alors que l’Union européenne n’a jamais reconnu la «RASD» en tant qu’Etat souverain.
Dans un communiqué, le ministère algérien des affaires étrangères qui fait office de porte-parole de tous les Africains, a mis en garde que «la décision 942 de la 31ème session ordinaire du Conseil exécutif de juillet 2017, qui en plus de la réaffirmation du droit de tous les Etats membres à participer aux réunions où l’Union africaine est partie prenante, prévoit la sanction de priver les Etats membres qui ne s’y conforment pas, du droit d’abriter des réunions de l’Union”, à savoir le transfert du Sommet vers le siège de l’UA à Addis-Abeba.
Pretoria a poussé le bouchon un peu plus loin en lançant un ultimatum à la Côte d’Ivoire, pour convier avant le 27 octobre tous les Etats reconnus comme tels par l’UA y compris bien entendu la pseudo-RASD.
Toute la question est de savoir si l’Union européenne et le gouvernement ivoirien vont ou non céder à ce chantage crapuleux aux motivations géostratégiques à peine voilées ?