Mohammed VI accuse l’Algérie et le Polisario d’affamer les habitants des camps de Tindouf
Le roi Mohammed VI a accusé l’Algérie et le Polisario d’être les responsables directs du calvaire subi par les populations des camps de Tindouf.
«Où sont passés les millions d’euros?» accordés à titre d’aide humanitaire à ces populations, au moment où les dirigeants du front Polisario aient bâti des fortunes colossales sur les ruines d’une population livrée en pâture à l’incurie et à l’abandon, s’est interrogé le souverain marocain dans un discours prononcé vendredi soir à Laâyoune, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche verte qui a permis au Maroc de récupérer en 1975, ses provinces sahariennes occupées par les forces coloniales espagnoles.
Les Sahraouis confinés dans des campements de fortune à Tindouf en plein désert algérien «continuent à endurer les affres de la pauvreté (…) et à pâtir de la violation systématique de leurs droits fondamentaux», a relevé le souverain marocain, déplorant le détournement par les Algériens et les dirigeants du Polisario, des aides humanitaires destinées aux réfugiés sahraouis, estimées à 60 millions de dollars par an.
« L’Histoire jugera ceux qui ont réduit les enfants libres et dignes du Sahara à l’état de quémandeurs d’aides humanitaires », a souligné le roi Mohammed VI, précisant que l’Algérie «n’a rien fait pour améliorer la situation humanitaire prévalant à Tindouf», alors que le pouvoir en place à Alger, dépense chaque année, des milliards de dollars en armements.
Pour le Roi du Maroc, «l’histoire ne manquera pas de châtier ceux qui ont transformé les habitants du Sahara en quémandeurs d’aides humanitaires».
La population sahraouie à Tindouf qui ne dépasse guère 40.000 personnes selon les estimations du HCR, soit à peine l’équivalent du nombre des habitants d’un quartier à Alger, pourtant, elle est contrainte de vivre « dans des conditions de précarité insoutenable », regrette le souverain marocain.
Le Maroc, a-t-il ajouté, a déjà proposé un plan d’autonomie pour mettre fin au calvaire de ces populations, réaffirmant que « la proposition d’autonomie est le maximum de ce que peut offrir le royaume » qui n’a plus d’autres concessions à faire.