Tindouf : Les miliciens du Polisario maltraitent les casques bleus
Le Front Polisario commence à exécuter ses menaces de couper court à sa coopération avec la Mission de l’ONU au Sahara Occidental «MINURSO».
Le modus operandi au ton provocateur du Polisario intervient en représailles à l’adoption le 28 avril dernier, par le Conseil de Sécurité (CS) d’une nouvelle résolution qui proroge d’un an, le mandat de la MINURSO sans l’étendre à la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental. Le CS exige en plus d’Alger et du Polisario, l’autorisation d’un recensement des réfugiés des camps de Tindouf.
En moins d’une semaine, deux incidents qualifiés de «graves» se sont produits entre les milices armées du Polisario et des casques bleus des Nations Unies qui étaient en mission dans la zone tampon voisine des camps de Tindouf, en territoire algérien.
Des miliciens du Polisario en vacation dans la dénommée 2ème zone militaire, ont intercepté un camion de l’ONU qui acheminait des vivres aux casques bleus. Ils ont procédé à la saisie du véhicule sous prétexte qu’il roulait avec des plaques minéralogiques marocaines. Pourtant, par le passé, ces véhicules de la MINURSO faisaient sans encombre, la navette entre les provinces sud du Royaume et le territoire algérien.
Le jeudi 30 avril, les miliciens armés du Polisario ont récidivé en interdisant l’accès aux camps de Tindouf, à des casques bleus auxquels ils ont intimé l’ordre de ne pas quitter leur hélicoptère qui portait pourtant le sigle des Nations Unies. Cette fois-ci, les miliciens invoquent le défaut de présentation des documents de voyage et des passeports, par les agents de la MINURSO.
Après de vaines tractations, ces derniers ont été contraints de rebrousser chemin en fin d’après-midi, pour retourner à l’aéroport Hassan 1er de Laâyoune (sud marocain) qu’ils avaient quitté dans la matinée, pour une mission à Tindouf.
Ces agissement pour le moins provocateurs, commente un officier de la MINURSO basé à Laâyoune, n’ont d’autres explications que le désarroi fortement ressenti par les dirigeants du Polisario et leurs parrains algériens à la suite de l’appel de l’Union Européenne et du Conseil de Sécurité en faveur d’un recensement des réfugiés embastillés dans les camps de Tindouf. Ces comportements prouvent aussi que les dirigeants d’Alger et du Polisario ont vidé toutes leurs cartouches et cherchent à présent, un bouc-émissaire pour sauver la face.