Sahara Occidental: Visite inopinée de Christopher Ross à Tindouf
L’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross effectue depuis lundi 23 mars, une nouvelle visite de trois jours dans les camps de Tindouf, la deuxième du genre, depuis le début de l’année 2015.
Aucune information n’a filtré même pas du côté des Nations Unies, sur l’objectif de ce deuxième déplacement de Ross à Tindouf, qui intervient moins d’un mois après son périple de février dernier, qui l’avait également conduit au Maroc, à Alger et en dernière étape à Madrid.
Une source diplomatique bien informée basée au siège de l’ONU à New-York, précise que l’émissaire de l’ONU est retourné à Rabouni pour obtenir une réponse des dirigeants du Front Polisario à ses dernières propositions visant à faire sortir le dossier de son impasse.
Christopher Ross, ajoutent la même source, est également soucieux de décrocher des concessions de la direction du Polisario pour remplir le rapport qu’il devrait remettre à Ban Ki-Moon qui à son tour, doit le soumettre au Conseil de Sécurité lors de sa réunion du 30 aril prochain, devant être consacrée au réexamen des derniers développements du dossier du Sahara Occidental.
A New-York, on donne peu de crédit à la version avancée par les médias du Polisario et relayée par la presse algérienne et qui dit que le médiateur onusien retournait dans la région, pour relancer les négociations entre le Maroc et le Polisario. Les pourparlers directs ou informels pilotés par le médiateur de l’ONU, expliquent les mêmes sources, sont depuis longtemps figés à leur point de départ, en raison de l’intransigeance du Polisario, conseillé et soutenu par les gouvernants d’Alger qui le forcent à s’agripper à l’option « irréalisable » du référendum d’autodétermination.
L’ONU, encouragée par le soutien favorable de plusieurs pays membres permanents du Conseil de sécurité, serait tentée de faire pression sur l’Algérie et le Polisario pour les amener à entrer en discussion avec le Maroc sur la base de sa proposition d’une large autonomie pour la partie contestée de son Sahara, une option jugée plus crédible et réalisable par des pays influents de la communauté internationale.
L’insécurité et les graves menaces terroristes qui prévalent actuellement dans la région du grand Maghreb et en Afrique sub-saharienne, militent en faveur d’un règlement rapide de ce dossier qui traine depuis des années dans les bureaux de l’ONU, pourvu que Ross ne retourne pas de nouveau au bercail, les mains bredouilles.