A quoi riment les manœuvres militaires du Polisario ?
Le Front Polisario cherche à accentuer la pression sur l’ONU et la communauté internationale en brandissant cette fois non pas la carte des droits de l’homme, mais celle de la reprise des armes.
Encouragé par le régime algérien et sa puissante oligarchie militaire, le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz a ordonné ce lundi, l’organisation de manœuvres militaires, les deuxièmes en un mois, dans la zone dite «libérée» de Tifariti. Son «ministre de la défense», Mohamed Bouhali a orchestré dans la foulée une large campagne d’enrôlement obligatoire des jeunes sahraouis qui ont été confiés à des instructeurs cubains présents dans les camps de Tindouf, pour leur endoctrinement et leur intégration dans les rangs des miliciens du front.
A travers cette nouvelle tactique, la direction Polisario qui a le soutien algérien militaire, financier et diplomatique, commente un expert militaire proche de l’OTAN, veut faire d’une pierre deux ou trois coups.
Premièrement, ces exercices militaires vont permettre selon les pontes du Polisario, de rabaisser la tension qui règne dans les camps de Tindouf devenus ces derniers mois, le théâtre d’une vague de protestations inhabituelles alimentées par un taux élevé de chômage, et une chute drastique des aides alimentaires internationales.
Secundo, ajoute l’expert basé à Bruxelles, les dirigeants du front indépendantiste et leurs conseillers algériens se sont rendus compte que la carte de la violation des droits de l’homme au Sahara Occidental qu’ils ont utilisée pour déstabiliser leur adversaire marocain et le décrédibiliser sur l’échiquier politico-diplomatique international, a été moins fructueuse qu’attendu et ne les a pas menés très loin.
Tercio, les autorités d’Alger et leurs pions au sein du Polisario suspectent le Maroc, fort du soutien inconditionnel d’au moins deux membres permanents du Conseil de sécurité (les USA et la France) en plus de l’Espagne, serait en train de leur préparer une grande surprise pour l’année 2015, susceptible de mettre à l’eau toutes les manœuvres entreprises pour rallier plus de voix à leurs thèses indépendantistes.
La menace du recourt à la lutte armée que brandissent à demi-mot, les caciques du Polisario, conclue l’expert de l’OTAN, n’ira pas non plus assez loin, car dans les circonstances actuelles, le pouvoir algérien ne prendra à aucun prix, le risque de donner son feu vert à un conflit armé contre le Maroc qui l’impliquerait de facto, sachant que le QG du Polisario se trouve sur le territoire algérien.