Un rapport biaisé de HRW sur les Camps de Tindouf
Human Rights Watch (HRW) a rendu public samedi à Alger, un rapport sur la situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, dont le contenu soulève moult interrogations sur la neutralité et l’objectivité de l’ONG américaine et ses véritables intentions.
A travers son rapport intitulé : «Off the Radar: Human Rights in the Tindouf Refugee Camps » (Pas sur les écrans : Les droits humains dans les camps de réfugiés de Tindouf), HRW a apparemment tenté de blanchir les dirigeants du Polisario au lieu de les interpeler sur tous les abus et crimes qui auraient été commis dans ces camps hermétiquement barricadés par l’armée algérienne et les milices armées du Polisario, comme en témoignent les médias occidentaux, les instituts spécialisés et des ONG internationales.
Le rapport de HRW serait visiblement très clément à l’égard de la direction du Polisario, commente une diplomate espagnole basée à Rabat, précisant les enquêteurs ont fermé l’œil sur de nombreux points noirs.
Pour preuves, la diplomate relève le peu d’intérêt accordé par HRW au cas de la jeune sahraouie naturalisée espagnole, Mahjouba Mohamed Hamdidaf qui a été empêchée de retourner à son domicile à Valence en Espagne, au terme d’une visite familiale à Tindouf. Pour la diplomate espagnole, c’est un cas flagrant de violation des droits individuels et un déni de droit à la liberté de circulation et d’expression.
Dans cette affaire, explique-t-elle, HRW a maladroitement tenté de laver les mains des dirigeants du Polisario, en imputant l’entière responsabilité aux parents de la jeune dame. En réalité, ajoute-t-elle, ce sont les dirigeants algériens et du Polisario qui auraient obligé les parents de Hamdidaf de lui confisquer son passeport espagnol et de la proposer à un second mariage forcé avec un Sahraoui des camps de Tindouf.
Malgré les vidéos et les témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux et qui font régulièrement, état d’abus et de violations dans les camps de Tindouf, relève-t-elle, HRW affirme dans son rapport, n’avoir trouvé aucune preuve que le Polisario aurait emprisonné qui que ce soit au cours des dernières années pour « ses opinions politiques ou son militantisme », comme elle n’a pas non plus constaté de «pratique régulière de la torture par le Polisario » !
Et la diplomate espagnole de se demander pourquoi les enquêteurs de HRW ont-t-ils enfin reçu l’autorisation d’enquêter dans les camps de Tindouf, alors que leurs nombreuses demandes de visa étaient refusées d’office depuis 2005 ? Cela suppose, selon la diplomate espagnole, l’éventualité d’un deal secret entre HRW et les autorités algériennes. Autant d’interrogations qui méritent bien réponse de la part de Human Rights Watch, il en va de sa crédibilité