Le sort d’un ancien cadre du Polisario disparu en Algérie soulevé à Genève

droit-home-tindoufL’un des cas de disparition forcée dans les camps de Tindouf vient d’être soulevé devant une instance des Nations Unies à Genève.

Il s’agit d’Ahmad Khalil, un ancien cadre du front Polisario qui avait disparu sans laisser de traces de vie, en 2009 des camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie.

Le Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI), précise une source proche de sa famille, vient d’être saisi de cette affaire.

Né en 1953 à Tan-Tan, Ahmed Khalil a occupé plusieurs fonctions au sein de la direction du Polisario, particulièrement celles de chef de cabinet à la prétendue présidence de la république Sahraouie (RASD), de conseiller chargé des droits de l’Homme et de responsable de la sécurité des camps de Tindouf.

Une plainte a été déposée la semaine dernière par son fils, Rachid Khalil, auprès de cette instance onusienne à Genève. Ce dernier a confié à la presse, qu’il a déjà tenté pendant plus de cinq ans, mais sans succès, d’avoir des éclaircissements auprès des autorités d’Alger sur le sort de son père, les circonstances et les mobiles de sa mystérieuse disparition en Algérie.

« Nous sommes sans nouvelles de mon père depuis sa disparition le premier avril 2009 sur le territoire algérien et sans que l’on sache s’il est mort ou vivant », a-t-il déclaré à la presse à Genève.

Le jeune sahraoui, très ému, a imputé aux autorités d’Alger et aux dirigeants du Polisario,  «l’entière responsabilité de tout mal qui pourrait arriver » à son père, dont la famille ignore le sort qui lui a été réservé. « Durant des années, nous n’avons reçu aucune information sur le lieu de sa détention, ni sur les raisons et les circonstances de sa disparition », a-t-il déploré, tout en appelant les organisations internationales des droits de l’Homme à faire des pressions pour prévenir le risque de liquidation physique qui pèse sur son père, s’il était encore en vie.