Sahara occidental: l’Algérie essuie un revers au Conseil de l’Europe
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (ACPE) a fortement indisposé l’Algérie en adoptant une résolution appelant les parties en conflit sur le Sahara occidental à faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis.
Le texte de l’APCE a été adopté mercredi en plénière à Strasbourg, sur la base d’un rapport présenté par la parlementaire socialiste Liliane Maury Pasquier. Dans cette résolution, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe appelle à « la recherche d’une solution politique juste et définitive au conflit, qui permette l’instauration de la sécurité et d’une stabilité durables dans la région sahélo-saharienne ». En outre, les parlementaires considèrent avec sérieux la proposition marocaine d’autonomie visant à « accorder une large autonomie à la population Sahraouie, qui serait dotée de ses propres organes législatif, exécutif et judiciaire, ainsi que de ressources financières lui permettant de se développer ».
Le fait que les parlementaires du Conseil de l’Europe aient cité l’Algérie sans se soucier du Front Polisario, renseigne sur la profonde conviction de la communauté internationale sur les véritables protagonistes du conflit autour du Sahara occidental. En réalité, les dirigeants algériens eux-mêmes ne croient pas tellement à voir un jour l’avènement d’un illusoire sixième Etat au Maghreb. Leur objectif principal est de tout faire pour maintenir un caillou dans la botte du voisin et ennemi marocain.
Mais en dépit des milliards de pétrodollars injectés par Alger dans les comptes de dirigeants africains durant les années 80 pour favoriser l’intrusion du Polisario dans l’organisation africaine, le Maroc a tenu la dragée haute aux comploteurs. Aujourd’hui, malgré tous les efforts déployés et les fortunes dépensées par les responsables algériens pour persuader le monde du contraire, la communauté internationale considère toujours que la question du Sahara occidental est d’abord un conflit algéro-marocain. Toutes les grandes capitales mondiales savent qu’il n’y a jamais eu d’Etat au Sahara. Elles sont persuadées aussi que les tentatives de l’Algérie d’imposer une nouvelle entité artificielle au Maghreb risquent de précipiter toute la région dans l’inconnu.