Sahara : L’UA nage contre courant sous le pressing de pays hostiles au Maroc

ua-maroc-algerL’Union africaine (UA) a cédé au pressing d’une poignée de pays membres pilotés par l’Algérie, pour prendre une décision concernant le conflit du Sahara Occidental, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies.
Elle a en effet, désigné un envoyé spécial pour le Sahara marocain sans l’aval de l’Onu et sans même avoir pris la peine de consulter au préalable le Maroc, le premier concerné par toute question ou disposition touchant à un territoire sous sa souveraineté. Le nouveau poste a été confié à l’ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, (1986-2005), qui est par ailleurs, très connu pour être l’un des fervents défenseurs des thèses Polisario en Afrique.
Cette décision constitue de l’avis des juristes et experts internationaux, un antécédent dangereux et une ingérence illégitime dans un différend territorial soumis au Conseil de sécurité (CS).
L’UA a ainsi enfreint les dispositions de l’article 52 de la Charte des Nations-Unies, sachant que le CS ne lui a conféré aucune autorisation juridique pour prendre une telle décision.
La réaction du Maroc, pays fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA- ancêtre de l’actuelle Union Africaine), ne s’est pas fait attendre.
Ayant eu vent du projet de l’UA bien avant la tenue de son 23ème sommet du 26 au 27 juin dernier à Malabo, la diplomatie marocaine a rejeté en bloc cette aberration, d’autant plus que le Maroc n’est plus membre de l’organisation panafricaine depuis l’admission contestée de la chimérique république sahraouie (RASD).
Dans les coulisses du ministère marocain des A.E, on ne doute point que derrière la maladresse politico-diplomatique de l’UA se cachent trois pays membres à savoir, l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du sud, au moment où les deux tiers des membres de l’UA ont refusé l’inclusion du dossier du Sahara Occidental au menu des discussions du sommet africain.
L’attitude de l’UA, explique un juriste marocain, renseigne sur la méthodologie  »chaotique » qui façonne son fonctionnement parfois en violation des fondements de la Charte des Nations-Unies.
Pour de nombreux observateurs, c’est un antécédent dangereux lorsqu’une organisation continentale transgresse les conventions et les règles du Droit international.
Ayant échoué à trouver un appui à ses ambitions hégémoniques dans les instances de l’ONU, le pouvoir algérien ouvertement hostile à son voisin marocain, tente à présent de jouer sur les cordes de l’Union africaine, où il a, une plus grande marge de manœuvres, moyennant pétrodollars.