Des Sahraouis des camps de Tindouf votent pour Bouteflika !
Des électeurs un peu spéciaux ont été filmés le 17 avril dernier, par la télévision publique algérienne, en train de mettre, comme tout le monde, leurs bulletins de vote dans les urnes.
Pour la chaîne TV, il s’agit des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf, mais en réalité ce sont des Transhumants de diverses origine (sud-algérien, Mauritanie, Mali etc..) qui ont été installés dans ces camps et circulent avec des pièces d’identité algérienne qui leur ont permis de participer au vote à l’appel du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz.
L’impair n’est pas passé inaperçu, bien au contraire le quotidien canarien « El Dia » qui est d’habitude pro-Polisario, lui a consacré samedi, un long article intitulé: « Réfugiés dans leur propre pays ».
Dans cet article, le journaliste Ramon Moreno relève que « ce qui se passe actuellement en Algérie avec les prétendus Sahraouis des camps de réfugiés de Tindouf, est complètement kafkaïen ».
Comment de prétendus réfugiés s’autoproclamant sahraouis puissent voter lors des dernières élections présidentielles en Algérie comme s’ils étaient des ressortissants de ce pays, s’interroge le journaliste espagnol.
La majorité des sahraouis confinés dans les camps de Tindouf, assure-t-il, sont de nationalité algérienne, mauritanienne, malienne, ou même espagnole, comme c’est le cas du délégué du Polisario aux Iles Canaries, Hamdi Mansour et de la majorité des Sahraouis vivant dans l’Archipel qui perçoivent, à titre gracieux, un salaire du gouvernement espagnol.
A l’occasion des présidentielles en Algérie, remportées par 81,53 pc des suffrages, par le président Abdelaziz Bouteflika qui brigue ainsi un quatrième mandat consécutif, malgré son grave état de santé, les votes ont été émis, selon l’auteur de l’article, « non seulement par les Algériens, mais aussi par la Direction de la RASD qui a mené une campagne, dans les camps de Tindouf, en faveur de Bouteflika ».
Il s’agit, explique-t-il, d’Algériens virtuels faisant partie intégrante du corps électoral, pour pouvoir voter +légalement+ et qui continuer à servir doublement le régime dictatorial et corrompu algérien et ses acolytes de l’hypothétique RASD.
Une histoire à dormir debout qui a pourtant bizarrement échappé à l’œil vigilant des cadres et experts de l’ONU et de ses agences spécialisées qui n’ont d’yeux que sur le Maroc et son Sahara Occidental.