CEDS/Etude: Le Polisario, une source de déstabilisation dans la région

cedsLe front Polisario créé de toutes pièces à l’époque de la guerre froide, par les régimes, libyen de Mouammar Kadhafi et algérien de Houari Boumediene,  pour déstabiliser le Maroc, est devenu une source d’instabilité dans toute la région du Maghreb et du Sahel.
Mettant en garde contre les risques de déstabilisation que fait peser le Polisario sur l’ensemble des pays de la région, le professeur Charles Saint-Prot, directeur de l’Observatoire des Etudes Géopolitiques (OEG) à Paris, a souligné l’urgence de résoudre le conflit du Sahara Occidental.
Saint-Prot intervenait lors des Matinales Géopolitiques organisées le 17 avril dernier à Dakar par l’antenne du Cendre français des Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) en partenariat avec OEG, sous le thème « Contreterrorisme, droits de l’Homme et sécurité: analyse de la face cachée de la crise dans la bande sahélo-saharienne de Tindouf au Mali ».
Il a expliqué que ce conflit artificiel, accentue les risques d’insécurité en se greffant aux nombreux autres facteurs de risque dans la région sahélienne, assurant que le plan d’autonomie proposé par le Maroc constitue « une feuille de route inédite qui prend en compte les réalités locales et l’identité particulière des populations ».
Qualifié de « sérieux » et « crédible », ce modèle de plan d’autonomie, a-t-il dit, pourrait même servir d’exemple pour des expériences de régionalisation avancée dans certains pays.
« La communauté internationale doit avoir la lucidité de comprendre que ce conflit n’a que trop duré et qu’il empoisonne toute la région », a-t-il relevé, plaidant pour un désarmement du Polisario et un règlement fondé sur l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc depuis 2007.
Il ne faut pas continuer au nom d’un  équilibre factice, à minimiser voire occulter, la responsabilité de l’Algérie, qui est la principale partie au conflit qu’elle a créé et qu’elle continue à entretenir. «Tout cela n’a que trop duré », a-t-il déploré.
« Le fond du problème, assure-t-il, n’est pas une question de décolonisation mais une forme d’agression de la part de l’Algérie qui héberge sur ses territoires un groupe séparatiste contre le Maroc ». En revanche, le Maroc, précise Prot, a montré qu’il pouvait sécuriser ses provinces sahariennes tout en améliorant sa politique en matière de droits de l’Homme.