Sahara occidental: L’Algérie déterre sa hache de guerre
Les dirigeants algériens ne cachent plus leur implication directe dans le conflit du Sahara Occidental.
Après avoir revendique pendant longtemps le statut de simple observateur et leur neutralité dans le différend territorial opposant le Maroc et les séparatistes du Front Polisario, les gouvernants d’Alger affichent désormais publiquement leur hostilité envers le voisin marocain et leur parti-pris dans ce conflit.
Hormis la traditionnelle campagne médiatique débordant d’animosité et de termes provocateurs et hostiles à l’endroit du Maroc et de son intégrité territoriale, voila que les détenteurs du pouvoir au palais d’el mouradia à Alger, se lancent dans une escalade verbale aggravée par une dérive dangereuse et sans précédent qui plane à l’horizon.
Au lendemain du discours « provocateur et agressif » du président algérien Abdelaziz Bouteflika prononcé en son nom lors d’une réunion de syndicalistes africains solidaires avec le Polisario, le 28 octobre à Abuja, et dans lequel il prône l’élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme, des informations persistantes circulent sur des manœuvres militaires du côté de la frontière sud maroco-algérienne.
Outre le renforcement en ressources humaines, en moyens logistiques et en ravitaillement des unités de l’armée et de la gendarmerie militaire stationnées dans les avant-postes frontaliers et les postes d’observation, l’armée algérienne a procédé dernièrement à des manœuvres militaires conjointes avec les milices du Polisario. Des exercices aux armes et munitions réelles ont été observés dans le désert algérien non loin des camps de Tindouf et aux abords du mur de sécurité érigé par le Maroc au long de sa frontière avec l’Algérie.
Parallèlement à ces manœuvres inhabituelles, les officiers de l’armée algérienne auxquels ont été associés des instructeurs militaires cubains, ont fait subir à des centaines d’éléments du Polisario, des entrainements accélérés pour initier ces derniers aux techniques de la guérilla et aux combats du désert.
Selon un spécialiste américain des questions sécuritaires, basé à Madrid, les dirigeants d’Alger n’ayant pas gobé l’échec de leur diplomatie sur le terrain africain et particulièrement au Sahel où le Maroc a marqué de précieux points en s’associant au dénouement de la crise malienne, ont décidé d’attaquer le Maroc sur le terrain des droits de l’homme tout en faisant planer les menaces d’une reprise des armes par les milices du Polisario. Le spécialiste américain s’attend à de nouveaux rebondissements dans les rapports entre les deux « voisins ennemis ».