Sahara : Le Maroc n’a pas de leçons à recevoir
Le Roi Mohammed VI est allé droit au but pour étaler au grand jour les quatre vérités et mettre à nu le jeu dangereux du régime algérien et des autres adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume.
Dans un discours prononcé mercredi soir, à l’occasion du 38ème anniversaire de la Marche verte, le souverain a affirmé que le Maroc n’avait pas de « leçon » à recevoir de ceux qui « bafouent les droits de l’homme », allusion faite au voisin algérien, dont le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika s’est permis de critiquer la situation des droits de l’homme au Sahara Marocain, oubliant que ces mêmes droits sont systématiquement bafoués dans son propre pays.
Dans un discours lu en son nom fin octobre dernier lors d’une rencontre à Abuja sur le Sahara, le président Bouteflika avait jugé « plus que jamais d’actualité » la mise en place d’un mécanisme international de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.
Des propos qui lui ont attiré la foudre de l’ensemble des acteurs de la société civile et des médias marocains et les critiques de nombreuses personnalités et organisations étrangères.
Le Roi Mohammed VI a également accusé les « adversaires » du royaume de recourir « à l’argent » et à d’autres « avantages » pour tenter « d’acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles » dont ceux qui font le lobbying à la quête du gain facile.
Les commanditaires de telles besognes, ajoute le souverain, « dilapident de la sorte les richesses et les ressources d’un peuple frère, que cette question ne concerne pas, mais se dresse plutôt comme une entrave à l’intégration maghrébine ».
Depuis l’historique Marche verte, les pontes du régime algérien qui dirigent d’une main de fer le pays et disposent librement de sa manne pétrolière, ne lésinent sur aucun moyen financier, humain, politique ou logistique pour appuyer les revendications séparatistes du Front Polisario, croyant ainsi mettre le Maroc en difficulté et pouvoir par conséquent imposer leur leadership sur toute la région.
« Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n’a qu’à descendre à Tindouf, et observer dans nombre de régions alentour, les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires », dans les camps de réfugiés sahraouis et ailleurs en Algérie, ajoute le souverain marocain.
Le Maroc, a-t-il soutenu, « refuse que des organisations, dans des rapports établis à l’avance, prennent prétexte de certains agissements isolés pour essayer de porter atteinte à son image ou de banaliser ses acquis en matière de droits humains et de développement ».
En revanche, ajoute le souverain, le royaume « accepte en toute responsabilité la critique constructive » émanant d’organisations internationales « qui font preuve d’objectivité dans le traitement des questions le concernant ».