Le mauvais traitement des femmes et enfants des Camps de Tindouf, dénoncé à Genève
Le mauvais traitement réservé aux femmes et aux enfants sahraouis par les tortionnaires du Polisario dans les camps de Tindouf, décrié dans les chapiteaux du CDH à Genève.
Les délégués de deux organisations non-gouvernementales ont exprimé dernièrement devant le Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations unies à Genève, leurs vives préoccupations quand au sort réservé aux femmes et aux enfants dans les camps de Tindouf, transformés en des laissés pour compte «sans perspective d’avenir et sans droit à aucun statut».
Cette frange vulnérable de la population, explique Mohamed Sbia, membre de l’ONG Ocaproce International, ne dispose souvent que de la précarité rendue pérenne du fait de sa dépendance des actions et des aides humanitaires étrangères qui sont de surcroit, fréquemment détournées au profit personnel de certains dirigeants du Front Polisario.
Le militant Sbia a dénoncé ce « déni de droit », appelant la Communauté internationale et les instances de l’Onu à «œuvrer sans délai pour une solution concrète afin d’améliorer le sort de cette population».
De son côté, Naima Korchi membre de l’Agence internationale pour le développement (AIDE), a dénoncé la situation tragique des femmes dans les camps de Tindouf, affirmant qu’elles «sont livrées à la merci des dirigeants de ce mouvement séparatiste qui leur fait subir l’odieux crime de procréation forcée».
«On ne saurait se réjouir des avancées réalisées dans les provinces du sud du Maroc tant que des milliers de femmes et de jeunes filles issues de cette zone sont aujourd’hui oubliées dans les camps du Polisario», a regretté Naima Korchi.
La situation dans les camps de Tindouf, a-t-elle expliqué, est incomparable avec les conditions de la femme au Maroc et dans ses provinces du sud, où sa place s’est consolidée dans l’édifice institutionnel et les instances politiques, culturelles et économiques du pays.