Le chef du gouvernement turc inflige un camouflet au Polisario

Le chef du gouvernement turc a infligé un camouflet au Front Polisario et à ses mentors algériens, affirmant que la position de la Turque vis-à-vis de la question du Sahara reste inchangée.
Ankara ne reconnait point de légitimité au mouvement séparatiste sahraoui et le Maroc peut compter sur le soutien de la Turquie dans cette affaire, a assuré le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d’une conférence de presse tenue à Rabat, conjointement avec son homologue marocain, Abdelilah Benkirane.
Cette déclaration prend toute son importance dans la mesure où elle intervient alors que Recep Erdogan qui était en visite officielle au Maroc, s’apprêtait à quitter Rabat pour une visite similaire en Algérie, sachant que le pouvoir algérien considère le dossier du conflit du Sahara Occidental comme une de ses constantes et une priorité de sa politique étrangère.
C’est donc un message clair et sans ombrage sur un différend territorial opposant le Maroc et l’Algérie, que le Premier ministre turc a voulu sciemment adressé aux autorités d’Alger, coupant ainsi court à toute tentative du pays hôte de vouloir profiter de cette visite pour mettre en marche la machine propagandiste au profit du Polisario et de ses thèses séparatistes.

En s’adressant à la presse locale et étrangère accréditée au Maroc, le chef du gouvernement turc, a déclaré sans aucune complaisance vis-à-vis des dirigeants algériens, que la Turquie ne reconnaît point de légitimité au mouvement indépendantiste le Polisario.
En revanche, Erdogan a réitéré le soutien de son pays, à toute solution négociée, juste et durable et mutuellement acceptable par les parties dans le cadre des négociations menées, sous l’égide du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il a même assuré que son pays était disposé à jouer un rôle d’intermédiaire entre Rabat et Alger pour le règlement de ce litige. Il a souligné qu’il sera vital pour l’avenir de la région que le différend « qui sépare deux pays frères comme le Maroc et l’Algérie » soit réglé, sous de bons hospices.
Erdogan qui compte aussi se rendre en Tunisie, a émis au passage, «le souhait de voir les frontières maroco-algériennes rouvertes » et ce « dans les meilleurs délais ».