Le HCDH s’intéresse aux cas des dissidents sahraouis à Tindouf
Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) semble décidée à voir plus clair dans les nombreux cas, longtemps passés sous silence, de violations des droits de l’homme et des libertés dans les camps de Tindouf contrôlés par le Polisario.
La Haut-commissaire aux droits de l’Homme, la Sud-africaine Navanethem (Navi) Pillay qui recevait mercredi à Genève, une délégation de militants sahraouis, a annoncé vouloir se rendre sur place pour approfondir son enquête sur ces abus.
Elle a assuré qu’elle suivait « personnellement » les cas des opposants sahraouis, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud qui a été banni en Mauritanie et du poète chanteur Najem Allal, faisant l’objet d’harcèlements et d’exactions continues dans les camps de Tindouf.
« Personnellement, je n’accepte en aucun cas que des civils soient victimes de violations ou d’exactions », a soutenu Navi Pillay, assurant que l’affaire de Mustapha Salma, en grève de la faim en protestation contre l’interdiction qui lui est faite de rejoindre sa famille à Tindouf, « bénéficie de tout l’intérêt et de toute l’attention » du HCDH.
Pillay qui occupe depuis septembre 2008, le poste de Haut Commissaire aux droits de l’homme (HCDH), s’apprête en effet, à entreprendre prochainement une tourné dans la région du Sahara et dans les camps de Tindouf afin, dit-elle, d’y évaluer la situation des droits humains.
Les membres de la délégation sahraouie, Dahi Aguai, président de l' »Association des portés disparus au Polisario », Mrabih Rabou Shaibata, président de la Coalition régionale pour la lutte contre la pauvreté et Mohamed Khaya, président de l’association provinciale des œuvres sociales à Boujdour ont attiré l’attention de la Haut-commissaire sur « les violations continues des droits humains dans les camps de Tindouf », citant les cas particuliers de Mustapha Salma et Najem Allal.
Ils ont en outre, insisté sur l’intervention du HCDH pour « jeter toute la lumière sur le sort de centaines de Sahraouis victimes de disparition forcée, d’actes de torture et de graves atteintes à leurs droits les plus élémentaires ».
La Haut commissaire a assuré ses interlocuteurs qu’elle suit « attentivement » le cas du chanteur et poète Najem Allal et tous les cas de disparitions dans les camps de Tindouf, promettant de répondre bientôt à leurs doléances.