Les ressortissants occidentaux déconseillés de se rendre aux camps de Tindouf
Les camps de Tindouf sont déclarés zone à haut risque, par les capitales de plusieurs pays d’Europe. Après la meurtrière prise d’otages dans la base petro-gazière d’In Amenas au sud-est de l’Algérie, le gouvernement espagnol a recommandé à ses ressortissants d’éviter de se rendre dans les camps de Tindouf contrôlés par le front Polisario et où ont été déjà kidnappés trois humanitaires occidentaux dont deux Espagnols. Dans un communiqué diffusé récemment, le ministère espagnol des Affaires étrangères déconseille vivement aux ressortissants espagnols de se rendre dans les camps de Tindouf et dans le sud algérien. Selon cette note, le risque d’enlèvement par des groupes terroriste est devenu très élevé dans cette région, en raison de l’«aggravation de la situation sécuritaire dans le Sahel, de l’évolution des événements au Mali et des actions terroristes qui ont eu lieu à In Amenas, en Algérie». Une mise en garde similaire a été émise par le département italien des A.E qui recommande à ses ressortissants d’éviter les déplacements dans les camps de Tindouf, au Mali, au Niger, en Libye ou en Mauritanie.
Dans un communiqué publié sur sa page web «voyager en sécurité», les ressortissants italiens sont appelés à «suspendre tous les voyages non indispensables dans les camps sahraouis » de Tindouf, au sud-ouest algérien. Suite au lancement de ces mises en garde, les services sécuritaires du Polisario ont reçu l’ordre d’évacuer des camps, tous les coopérants étrangers qui ne travaillent pas dans des domaines importants comme celui de l’assistance sanitaire, rapporte l’agence de presse espagnole «EFE». Il s’agit, selon les mêmes sources, d’une décision « préventive » visant à éviter une prise d’otages similaire à celle qui a eu lieu la semaine dernière à In Amenas, au sud-est de l’Algérie. Pour rappel, deux humanitaires Espagnols (Enric Gonyalons et Ainhoa Fernandez Rincón) et une Italienne (Rossella Urru) qui travaillaient dans les camps de Tindouf, avaient été enlevés le 23 octobre 2011, à Hassi Rabouni non loin du QG du Polisario, par des groupes terroristes d’AQMI grâce à la complicité de dirigeants sahraouis. Les trois otages n’ont été relâchés que le 18 juillet 2012 dans le Nord du Mali, après le versement aux ravisseurs d’une rançon de près de 15 millions d’euros et la libération de détenus islamistes en Mauritanie. Ces mises en garde occidentales contre l’insécurité dans cette zone, ne font que ternir l’image du Polisario et du pays hôte, l’Algérie, dont les autorités militaires n’ont cessé de clamer à qui veut les entendre, qu’elles contrôlaient la situation sécuritaire dans leur pays et au Sahel.