Sahara : Le Polisario dans la tourmente, demande de l’aide à Ryad
Le Polisario se trouve pris dans la tourmente, après avoir vu s’évaporer tous les espoirs qu’il fondait sur la montée au pouvoir des candidats du parti populaire en Espagne et socialiste en France. Mais peine perdue, au lendemain de leur victoire, le chef du gouvernement espagnol, Marino Rajoy et le président français, François Hollande ont réitéré leur soutien au plan d’autonomie marocain. A présent, la direction du Polisario et à sa tête l’inamovible Mohamed Abdelaziz cherche d’autres bouées de sauvetage. Ce dernier s’est tourné récemment vers le roi Abdallah Ben Abdelaziz d’Arabie saoudite pour lui demander d’intervenir auprès du Maroc pour mettre fin à la prolongation du conflit au Sahara Occidental et de fournir de l’aide aux réfugiés sahraouis à Tindouf. « Face à l’impasse causée par le gel du processus de négociations après le refus par le Maroc de la médiation du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, M. Christopher Ross, je m’adresse à votre Majesté pour demander à sa Majesté le roi Mohamed VI de mettre fin au conflit », retient-on de la lettre adressée ce week-end, par le chef du Polisario au souverain saoudien.
L’appel d’aide du Polisario aux Saoudiens intervient après l’annonce de la décision du Maroc de retirer sa confiance à Christopher Ross, pour sa partialité et ses prises de positions favorable à la partie adverse.
Entretemps le Maroc poursuit son offensive diplomatique pour débloquer ce dossier. Lors d’une réunion interne du secrétariat général du Parti Justice et Développement (PJD) samedi dernier à Bouznika, le ministre des affaires étrangère, Saad Edine Otmani qui présentait à ses pairs les derniers développements du dossier du Sahara, a révélé qu’il était en train de coordonner avec la Minurso une rencontre avec les séparatistes de l’Intérieur, dont l’activiste Aminatou Haidar.
De sources proches du PJD, on apprend aussi que Saad Edine Otmani compte rencontrer prochainement à Istanbul en Turquie, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton pour faire le point sur l’affaire de Christopher Ross. Selon les mêmes sources, les choses se dirigeraient, vers le changement de la position américaine à ce sujet, dans le sillage des larges débats suscités par la décision du Royaume de retirer sa confiance à l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara.