Une ONG US dénonce les récents assassinats d’opposants au Polisario
Les liquidations physiques, les abus et intimidations de toutes sortes, sont légion dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf. Ce qui est par contre rarissime, c’est la dénonciation de tels actes par la presse algérienne qui ne rate en revanche, aucune occasion pour s’en prendre au Maroc, dans ses articles en série. Heureusement qu’il y existe sous d’autres cieux, des ONG de défense des droits humains, pour décrier, de temps à autres, ces violations et injustices qui se commettent sous le regard passif des autorités de l’Algérie, pays hôte. D’ailleurs, Amnesty international a dénoncé dans son dernier rapport, l’impunité qui prévaut dans les camps contrôlés par le Polisario. Et pas plus tard que jeudi dernier, l’ONG américaine « Teach the Children International » a lancé à Washington, un appel à la communauté internationale l’invitant à faire pression sur Alger et le Polisario pour l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat de Bechri Sid Ahmed Zein, un opposant aux thèses du Polisario. Le corps calciné de ce dernier ainsi que ceux de trois autres ont été découverts dernièrement, juchés par terre dans les camps de Tindouf, au sud-ouest algérien.
Depuis cette découverte macabre, souligne l’ONG américaine dans un communiqué, les membres de la famille du Bechri qui observent un sit-in devant les locaux du HCR à Tindouf, assurent que leur proche « a été tué pour ses idées anti-Polisario ». Bechri, rappellent-ils, avait récemment rejoint les rangs d’un groupe d’opposants appelé « Mouvement du 5 Mars », après avoir travaillé avec les milices du Polisario dans le trafic des êtres humains. Il a été éliminé, précisent-ils, parce qu’il avait l’intention de dénoncer l’implication de cadres du Polisario dans des trafics en tout genre.
Teach the Children International qui avait travaillé par le passé, dans les camps de Tindouf, « se tient aux côtés des familles des victimes éplorées et appelle le HCR, Amnesty International et la communauté internationale à diligenter une enquête afin d’élucider les circonstances de leur mort ». Le Polisario ne peut jouir éternellement de l’impunité, la vérité finira bien un jour par éclater au grand jour.