Le Polisario impliqué dans un trafic de documents d’identité Espagnols
De hauts responsables du front Polisario ont trempé dans une grosse affaire de trafic et de falsification de documents d’identité pour l’obtention de la nationalité espagnole. Ce trafic a été dévoilé lundi à Madrid par l’association des portés disparus au Polisario (APDP). Le président de cette association basée à Laâyoune (sud du Maroc), Dahi Aguaï accuse les dirigeants du mouvement indépendantiste d’avoir usurpé des pièces d’identité espagnoles initialement attribués à des habitants sahraouis des provinces du sud du temps où elles étaient encore sous occupation espagnole. Ces documents ont été ensuite vendus à des « Algériens » en vue d’obtenir la nationalité espagnole.
L’ONG Sahraouie a remis à ce propos, des lettres aux ministères espagnols de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, en vue de les informer et d’attirer leur attention sur ce « trafic de documents » qui aurait permis à plus d’un millier de personnes nées sur le territoire algérien d’obtenir illégalement la nationalité espagnole. L’association cite les noms de plusieurs cas ayant bénéficié de cette opération, dont celui de « Bachir Sghir né en Algérie et lauréat de l’Université d’Alger, qui a obtenu la nationalité espagnole sous une fausse identité.
L’APDP se dit par ailleurs, profondément « inquiète de la décision du gouvernement espagnol d’accorder la nationalité à ces individus, sans prendre la peine de vérifier leur véritable identité ». Dans sa lettre, l’association explique que « ces personnes venues des camps de Tindouf en Algérie se sont appropriées d’anciens documents de Sahraouis qui ne leurs appartiennent aucunement en falsifiant ainsi toute une documentation pour acquérir une identité et une légitimité qui ne leur appartient pas ».
L’ONG demande enfin aux autorités gouvernementales espagnoles de « procéder à une révision exhaustive des nationalités accordées » à ces personnes par « certaines communautés autonomes espagnoles, notamment celles délivrées par le Pays Basque Espagnol ».
Lors de son séjour à Madrid, le président de l’APDP, Dahi Aguaï a également remis à trois ministères des exemplaires d’un ouvrage réalisé par son association. L’ouvrage comporte les noms et les photos de tortionnaires du Polisario et s’attarde dans certains passages sur les procédés de torture employés dans les geôles des séparatistes parsemées dans le sud-ouest du territoire algérien.
Le même ouvrage dévoile aussi « le trafic immoral des aides humanitaires accordées par des pays européens et qui sont revendus au marché noir dans des pays Africains au profit du Polisario ».
Emprisonné pendant plusieurs années par le » Polisario » pour avoir clamé la marocanité du Sahara, Dahi Aguaï a réussi à s’évader des camps de Tindouf pour rejoindre, au début des années 1980, les provinces sud du Maroc, où il a fondé son association qui s’est assignée pour mission la défense intérêts des familles des Sahraouis tués ou portés disparus dans les geôles du Polisario et de sensibiliser l’opinion publique internationale sur cette question. Même en plein désert, les gens du Polisario ne cessent d’étonner par leur implication dans des trafics en tous genres (armes, drogues, immigration clandestine, mercenariat et falsification de documents).