Espagne – Sahara : La proposition marocaine d’autonomie gagne des points sur l’échiquier diplomatique
Avec la reprise des pourparlers informels sur le Sahara Occidental à Manhasset, de nombreuses personnalités du monde diplomatique se prononcent en faveur de la proposition marocaine d’autonomie comme option juste et équitable. L’option du référendum, pensent-ils, est difficile à mettre en œuvre. C’est le cas de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez qui a évoqué jeudi, l’existence d’autres alternatives à la résolution du conflit du Sahara autres que le référendum.
Jiménez a souligné sur les ondes de Radio « COPE », la difficulté de la tenue d’un tel référendum pour aboutir au règlement de ce contentieux, comme c’est le cas dans d’autres conflits dans d’autres parties du monde.
Et le chef de la diplomatie espagnole de rappeler que « le Polisario, lui-même, reconnaît le caractère complexe de la tenue de cette consultation », sans parler de l’incapacité de procéder à un recensement des personnes habilitées à voter.
Un jour auparavant, le ministre espagnol de la Présidence, Ramon Jauregui a même conseillé au Polisario de ne pas rejeter l’option d’autonomie au Sahara que propose le Maroc.
Jiménez et Jauregui ont par ailleurs, fait état des efforts espagnols pour aider le Maroc et le Polisario à trouver un terrain d’entente. L’Espagne, a dit Trinidad Jiménez est en train de jouer un rôle constructif en tentant de rapprocher, « bien que difficilement », les positions du Maroc et du Polisario.
Même du côté algérien, des voies se prononcent de plus en plus en faveur de la proposition marocaine d’autonomie. Jeudi à Marrakech, en marge du Forum international sur la question du Sahara marocain, Said Hadef, poète, écrivain et journaliste et fondateur de l’Association nationale des créateurs en Algérie, a qualifié la proposition marocaine d’ »initiative audacieuse» pour mettre un terme à ce conflit qui affecte toute la région du Maghreb.
C’est « un projet destiné à trouver une solution pérenne à un conflit artificiel qui a trop duré et à faire sortir la région de cette situation de crise qui a eu des répercussions négatives sur tous les plans », a assuré Said Hafed.
Malheureusement, les hommes forts du régime actuel à Alger ont une toute autre vision des choses.