Sahara : une lecture moderne de la réforme
Les réformes ne se mesurent pas par leur importance quantitative, ni par la longueur du temps qui passe. Elles s’évaluent par leur sens, leurs essences et leurs résultats. Par leur qualité et leur finalité. La résolution 1754 approuvée à l’unanimité par le conseil de sécurité sur le Sahara doit être considérée comme l’aboutissement d’une politique, dans son acceptation noble et positive, et une stratégie cohérente, adaptée aux exigences de l’époque et aux impératifs de la modernité.
C’est cette signification contemporaine de la politique qui a fait que l’image du pays mobilise les citoyens sur le plan interne et a valu au Maroc un statut particulier parmi les pays démocratiques, donnant à sa diplomatie une impulsion nouvelle.
Si l’image du Maroc est positivement perçue à l’étranger, et en particulier dans les pays démocratiques, cela est dû, certes, aux chantiers de reformes engagés sur le plan politique, économique et social.
Parmi ces réformes les défis de l’autonomie régionale dans le cadre de l’unité nationale, approche prospective d’une nouvelle construction régionale au Maroc, tend a intégrer simultanément les dimensions ethniques, socio-économiques, culturelles, démographiques, spatiales et historiques.
Tout cela en tenant compte des exigences de la politique de décentralisation élargie en harmonie avec les impératifs de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale. Ce scénario volontariste, produit du génie national, qui correspond à la personnalité marocaine et à ses ambitions collectives, constitue une ferme volonté de l’édification de l’état nation moderne, démocratique et décentralisé, au service des intérêts stratégiques nationaux et croyants aux vertus de l’intégration maghrébine et à l’association avec l’union européenne dans le cadre de la coopération euro méditerranéenne. Alors que le Maroc s’ouvre sur les problématiques actuelles comme la mondialisation. Les adversaires de la cause rationa1e demeurent incapables de s’adapter dans un nouveau monde qui a changé de paradigmes.
La résolution du conseil de sécurité sur le principe de I ‘autodétermination:
Les dirigeants algériens et le Polisario aiment à répéter que leur position sur la question du Sahara coïncide avec celle de l’ONU, plusieurs moyens d’informations étrangers leur emboîtent le pas. En vérité, la diplomatie algérienne a tenté à plusieurs reprises de pousser l’organisation internationale vers une voie dangereuse et sans issue. Quelles n’aient été les conditions dans lesquelles les instances onusiennes ont pris certaines résolutions, il est essentiel de ne pas donner à celle-ci une interprétation abusive. En votant des résolutions demandant que la population du Sahara soit consultée sur son futur sort politique, les instances onusiennes n’ont jamais précisé comment et dans quel sens la consultation devait être conduite. Or personne, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’ONU ne peut prétendre ignorer que cette procédure a été depuis longtemps transformé en machine de guerre contre les droits légitimes et reconnus du maroc.