CPS de l’UA : le Maroc souligne l’impératif de promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel et lutter contre les crimes haineux en Afrique
Le Maroc a souligné, jeudi à Addis-Abeba devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), l’impératif de promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel et lutter contre les crimes haineux en Afrique. Lors d’une séance publique du CPS de l’UA sur sur « les crimes de haine et la lutte contre l’idéologie génocidaire en Afrique », la délégation marocaine a réitéré que le Royaume, fort de son histoire civilisationnelle riche et profondément enracinée, a une longue tradition de coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses et a toujours placé le respect de l’autre au cœur de ses valeurs. Le Maroc a toujours été un exemple de tolérance religieuse, accueillant des communautés juives, chrétiennes et musulmanes depuis des siècles, a mis en avant la délégation marocaine. La délégation a rappelé dans ce sens le Message Royal adressé au 9ᵉ Forum mondial de l’Alliance des Civilisations de l’ONU, tenu à Fès en novembre 2022, dans lequel Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, avait souligné que “la politique parle aux citoyens, la religion parle à leurs âmes, le dialogue parle à leurs civilisations”. Ainsi, il est essentiel de promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel pour promouvoir une compréhension mutuelle et un respect des différences, a relevé la délégation marocaine, notant que le Maroc a consenti d’importants efforts dans la lutte contre la discrimination raciale et les discours de haine aux niveaux aussi bien national qu’international, concrétisés notamment par les avancées entérinées par la promulgation de la Constitution de 2011 qui fait, dans son préambule, de la coexistence religieuse et culturelle un prérequis indispensable, et renforce son cadre législatif et institutionnel pour promouvoir l’acceptation, la reconnaissance mutuelle et le respect de l’autre, tout en bannissant les stéréotypes et la haine. La délégation a également mis en exergue la contribution indéniable apportée par le Maroc aux initiatives internationales visant à combattre les discours de haine qui alimentent la peur et la division. En fait, c’est à l’initiative du Maroc que la journée internationale de la lutte contre les discours de haine, qui coïncide avec le 18 juin de chaque année, a été proclamée par l’ONU, en juillet 2021, a souligné la délégation. De surcroit, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté, le 25 juillet 2023, une résolution présentée par le Maroc contre l’autodafé du Saint Coran et le discours de haine. Ladite résolution « déplore vivement tous les actes de violence visant des personnes en raison de leur religion ou de leurs convictions, et tous ceux visant leurs symboles religieux et Livres Saints, ce qui constitue une violation du droit international’’, a rappelé la délégation. L’inscription, au programme mensuel du CPS pour le mois d’avril, d’une thématique, si importante, relative aux crimes de haine et de lutte contre l’idéologie génocidaire, révèle l’importance cruciale accordée à ce sujet dans une conjoncture mondiale caractérisée par l’exacerbation exponentielle du discours de haine dans toutes ses formes et dimensions et l’accroissement des victimes de ce fléau, pas seulement en Afrique mais partout dans le monde, a souligné la délégation, relevant que les crimes haineux ont un impact dévastateur sur la paix et la sécurité en Afrique, contribuant à un cycle de violence et d’instabilité.