CPS-UA: Les efforts du Maroc en matière de protection des enfants touchés par les conflits armés mis en avant lors d’une réunion ministérielle à Banjul
Les efforts entrepris par le Royaume du Maroc en matière de protection des enfants touchés par les conflits armés ont été mis en avant, lundi à Banjul, en Gambie, lors de la Retraite ministérielle du Conseil de paix et de Sécurité de l’Union africaine (CPS-UA) sur l’architecture africaine de protection de l’enfance et la plateforme africaine sur les enfants touchés par les conflits. La délégation marocaine participant à cette réunion ministérielle de deux jours est conduite par la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, et composée du Chargé d’Affaires à l’Ambassade du Maroc en Gambie, Ahmed Belhaj, du Directeur de la protection de l’enfance, de la famille et des personnes âgées, Mohamed Ait Aazizi, ainsi que des membres de la Mission permanente du Royaume du Maroc à Addis Abeba auprès de l’Union Africaine. Intervenant lors du 1er panel consacré à la « Prévention des violations à l’encontre des enfants dans les situations de conflit: mise en œuvre des cadres juridiques de l’UA sur la protection des enfants, le rôle des Etats membres », Mme Hayar a souligné que la participation marocaine, à cette importante séance publique, s’inscrit dans le cadre de la volonté du Maroc de renforcer les liens de coopération avec l’Union Africaine et les pays africains, dans tous les domaines de développement humain durable en général, et la protection des droits de l’enfant en particulier. Concernant la thématique objet du panel, la ministre a indiqué que le Royaume du Maroc, grâce aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, et à l’implication personnelle de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meriem, Présidente de l’Observatoire national des droits de l’enfant, dispose d’une vision engagée et d’une politique publique pour la protection des enfants. Le Maroc s’est ainsi engagé depuis des années à moderniser son cadre juridique, réglementaire et institutionnel, en harmonisant la législation nationale avec ses engagements internationaux, a-t-elle ajouté, notant que la Constitution marocaine de 2011 a accordé une place importante aux droits de l’enfant. Elle a, à cet égard, rappelé que les réformes juridiques et institutionnelles entreprises par le Maroc ont été, en particulier, saluées par le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies lors de l’examen de son rapport périodique de la mise en œuvre de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en 2014. Le Maroc a fait preuve d’une réelle volonté politique qui s’est traduite par de nombreuses actions tant au niveau juridique qu’institutionnel, a fait savoir la ministre, précisant dans ce sens que le Royaume a entrepris un ensemble de mesures, notamment son adhésion à l’intégralité de l’arsenal juridique du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire protégeant et promouvant les droits de l’enfant. Elle a souligné que le Royaume a été également parmi les premiers pays à signer et à ratifier les trois protocoles additionnels à la Convention des droits de l’enfant, y compris celui sur les enfants et les conflits armés, tout en s’engageant à harmoniser systématiquement sa législation nationale avec le droit international des droits de l’Homme. Mme Hayar a, par ailleurs, relevé que les engagements nationaux du Maroc se joignent à son action au niveau continental, expliquant que sous la présidence marocaine, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine a adopté, en octobre 2022, le communiqué Nº 1110 sur la «prévention contre le recrutement et l’utilisation des enfants dans les situations de conflit», qui condamne fermement la poursuite du recrutement et de l’utilisation d’enfants par les forces et les groupes armés et les organisations terroristes sur le continent africain, et appelle à préserver le caractère civil et humanitaire des centres d’éducation, des camps de réfugiés et de personnes déplacées, ainsi qu’à cesser immédiatement de cibler et d’utiliser les écoles et les camps de réfugiés/de personnes déplacées comme centres de recrutement. Dans cet esprit d’engagement international, le programme gouvernemental 2021-2026 du Royaume du Maroc a accordé une grande importance à la question de promotion des droits de l’enfant à travers le renforcement de la réforme de la justice, l’harmonisation de l’arsenal juridique avec les conventions internationales, l’amélioration de la qualité de prise en charge, l’adoption du partenariat avec la société civile comme style et mode de gestion des programmes de développement, a-t-elle poursuivi. Et d’affirmer que le Maroc a aussi procédé, à travers le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, à la réalisation d’une évaluation du PNMO 2015-2020 de la Politique Publique Intégré de la Protection de l’Enfance 2015-2025 et à l’élaboration du 2ème Programme national de mise en œuvre pour la phase 2023-2025 qui va se baser sur trois axes qui sont la prévention, la protection et l’épanouissement de l’enfant. Mme Hayar a aussi mis en exergue l’importance du droit d’un enfant à avoir une famille ainsi que l’accompagnement psychologique, social et économique des familles pour le bien être des enfants.