Ouverture à Malaga d’une Conférence internationale de haut niveau sur les droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme avec la participation du Maroc
Une Conférence internationale de haut niveau sur les droits de l’homme, la société civile et la lutte contre le terrorisme a ouvert ses travaux, mardi à Malaga, avec la participation du Maroc. La délégation marocaine participant à cette rencontre internationale de deux jours, organisée par le gouvernement d’Espagne et le Bureau des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (ONUCT), est conduite par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Elle est composée notamment du directeur des Affaires pénales et des grâces au ministère de la Justice, Hicham Mellati, ainsi que d’autres responsables du ministère. Intervenant à l’ouverture de cette conférence, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à « mettre les droits de l’homme à la place qu’ils méritent dans la lutte contre le terrorisme ». M. Guterres a souligné que « le terrorisme ne constitue pas seulement une attaque contre des personnes innocentes, mais aussi contre les droits de l’homme » et a averti que « la menace est croissante et mondiale ». « L’État islamique et Al-Qaïda se développent en Afrique et le terrorisme resurgit en Afghanistan », a-t-il averti dans un message vidéo. De son côté, Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme (ONUCT), a relevé que la lutte contre le terrorisme « contribue à la protection des droits de l’homme, mais seulement si les droits de l’homme sont protégés en même temps que le terrorisme est combattu ». Dans le même sillage, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a indiqué que les terroristes « cherchent à déstabiliser nos sociétés », tentent de « nous monter les uns contre les autres » et s’attaquent aux institutions démocratiques, mais face à cela « les garanties procédurales, la séparation des pouvoirs et les fondements de l’État de droit sont notre force ». « Ces garanties sont la source de notre légitimité face à la barbarie, il n’y a pas de raccourci dans cette entreprise », a-t-il prévenu. Il a indiqué que son pays cherche à promouvoir la création d’un fonds spécial pour les victimes du terrorisme au niveau mondial ainsi que d’un réseau international d’associations les représentant dans le cadre du premier Congrès mondial des victimes du terrorisme qui se tiendra en septembre à New York. Les débats des participants à la Conférence de Malaga porteront sur les domaines des droits de l’homme et l’État de droit, pierre angulaire d’une lutte efficace contre le terrorisme, de la protection des actions fondées sur des principes humanitaires, des victimes et des survivants d’actes de terrorisme, des efforts de la société civile pour prévenir et combattre le terrorisme et du rôle de l’architecture antiterroriste des Nations unies. La conférence réunit des États membres, des entités du Pacte mondial de coordination de la lutte contre le terrorisme des Nations unies, des organisations internationales et régionales, des organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile, des experts et d’autres parties prenantes pour un échange d’idées novatrices sur la manière de renforcer la cohésion sociale et la résilience et intégrer efficacement les droits de l’homme, l’égalité des sexes et l’État de droit dans la réponse de la communauté internationale au terrorisme et à l’extrémisme violent.