Lancement à Bruxelles du Comité belge de soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara
Des personnalités belges de divers horizons ont pris l’initiative de lancer à Bruxelles, capitale de l’Europe, une plateforme de soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara. La présentation à la presse belge, européenne et internationale du « Comité belge de soutien de l’autonomie pour la région du Sahara » (COBESA) a eu lieu, jeudi au « Press club Brussels Europe », en présence d’un parterre de personnalités politiques, de députés, d’experts, d’académiciens, d’opérateurs économiques, d’acteurs politiques et de la société civile de la communauté marocaine et de diplomates. Selon ses promoteurs, cette initiative a pour objectif de soutenir le processus onusien de recherche d’une solution politique au conflit autour du Sahara dans une région ‘’stratégique’’ pour la Belgique et pour l’Europe et avec l’ambition de porter un message de paix. Pour le député fédéral belge et président du COBESA, Hugues Bayet, la question du Sahara ne peut rester sans règlement, en ce sens que la région mérite une solution de paix et la sérénité qui apporte l’espoir d’un avenir meilleur pour ses habitants. ‘’C’est fondamental si nous voulons enfin avancer dans une solution de paix afin de laisser les populations du Sahara vivre en paix en leur assurant une véritable autonomie de fonctionnement comme le propose le Maroc’’, a-t-il assuré, notant qu’il n’est pas un hasard si les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont décidé de prendre position en faveur d’un règlement de la situation à l’ONU sur la base du plan d’autonomie marocain’’. Ces pays estiment que l’initiative marocaine d’autonomie est la base la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste pour la résolution du différend, a rappelé le député belge, ajoutant que le Conseil de sécurité des Nations Unies a lui-même adopté plusieurs fois, dont la dernière en octobre 2021, la prééminence de la proposition marocaine d’autonomie ‘’Et s’il y a bien un organisme qui a cet objectif de paix chevillé au corps, c’est bien l’ONU. Nous ne pouvons pas taxer l’institution de feindre des intérêts économiques ou géopolitiques’’, a-t-il insisté. Soulignant que la stabilité et la sécurité de cette région est plus que jamais une question vitale pour les populations locales mais aussi pour l’environnement méditerranéen et européen, le président du COBESA a souligné que le groupe qui vient de se créer pense que la Belgique ‘’ne peut pas rester au balcon et a un rôle à jouer’’. ‘’Notre culture du compromis et notre place en Europe plaident en faveur d’un rôle plus accru dans la recherche d’un compromis de paix qui mettrait en place une vraie autonomie que mérite de retrouver les populations locales depuis trop longtemps’’, a-t-il soutenu. L’avocat et professeur de droit international Patrick Saerens a indiqué, de son côté, qu’’’après que les Etats qui comptent au sein de l’Union européenne ont pris les devants et décidé de faire bouger les lignes, la Belgique, qui entretient des liens historiques et politiques avec le Maroc, est appelée à s’inscrire dans cette dynamique’’. ‘’Sans avoir la prétention de trouver une solution définitive, nous œuvrerons au sein du COBESA à faire adhérer les responsables belges à la dynamique européenne créée autour du plan d’autonomie marocain’’, a-t-il relevé, appelant à saisir les fenêtres d’opportunité ouvertes ces dernières années pour appuyer la solution marocaine. Car, à ses yeux, ‘’le contexte international et local n’a jamais été aussi favorable pour contribuer à trouver une solution de paix’’. ‘’Ce qui nous anime au sein de ce comité, c’est la volonté de sortir de l’impasse pour arriver à une solution durable de paix, sur la base de la proposition d’autonomie marocaine’’, a souligné, pour sa part, l’avocat belge Yohan Benizri. Selon lui, la Belgique ne pourra pas rester indifférente à la solution proposée par le Maroc. Il convient aujourd’hui de sortir de la polarisation et adhérer à la dynamique internationale autour du plan d’autonomie, a-t-il plaidé. Passant en revue les grandes lignes de la solution marocaine d’autonomie pour le règlement de la question du Sahara, l’ambassadeur du Maroc auprès de la Belgique et du Luxembourg, Mohamed Ameur, a rappelé que toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis la présentation de la proposition marocaine d’autonomie en 2007 ont consacré sa prééminence, confirmé son sérieux et reconnu sa crédibilité. ‘’En présentant cette initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara, le Maroc s’inscrit dans une dynamique positive et constructive pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresse vers une solution politique de compromis’’, a-t-il dit. Le plan d’autonomie est une solution ‘’gagnant-gagnant’’ qui représente une voie réaliste et programmatique pour mettre fin à ce différend conformément aux orientations du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué M. Ameur. Dans sa substance, le plan d’autonomie est conforme au droit international et à la charte des Nations Unies tout en respectant pleinement dans son essence le droit à l’autodétermination et les résolutions du Conseil de sécurité sur cette question, a expliqué le diplomate. L’autonomie négociée a permis, en totale conformité avec la légalité internationale, de résoudre plusieurs situations de conflits dans le monde dans le respect de l’intégrité territoriale des Etats et le respect des spécificités des régions concernées, a-t-il fait observer, notant que la solution d’autonomie est la forme la plus moderne et la plus démocratique de l’autodétermination. Selon ses initiateurs, le COBESA envisage de sensibiliser et de mobiliser les milieux politiques, les acteurs économiques et de la société civile pour un soutien massif à l’autonomie sous souveraineté marocaine, loin des approches dogmatiques et idéologiques en décalage total avec les réalités historiques, juridiques, sociales et politiques du dossier du Sahara. D’autant plus que l’actualité internationale récente montre un intérêt croissant pour la recherche d’une solution politique réaliste basée sur le compromis pour la région du Sahara, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies.