Le Discours du Trône, plus qu’une main tendue royale, « un appel du cœur et de la raison » – M. Fassi Fihri – Texte

Le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion du 22-ème anniversaire de la Fête du Trône est plus qu’une main tendue royale, il s’agit d' »un Appel du cœur et de la raison », a affirmé le président fondateur de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri. Le Discours du Trône a été naturellement marqué par le renouvellement de l’invitation adressée par SM le Roi aux autorités algériennes à dépasser, « de concert » et « sans condition », les nombreux malentendus actuels et la fracture, loin d’être irréversible comme certains se plaisent à le croire, qui minent la relation entre deux pays et deux peuples que tout rassemble, a-t-il fait valoir dans une déclaration à la MAP. Le Maroc et l’Algérie sont membres d’une même communauté de destin. La fermeture des frontières terrestres depuis près de 30 ans est une quadruple aberration historique, politique, économique et culturelle, a-t-il relevé, notant que la « confiance, le dialogue et le bon voisinage » entre les deux pays ne sont ni des vœux pieux ni des ambitions chimériques. Il s’agit d’aspirations profondes partagées par les deux peuples frères et exprimées par SM le Roi Mohammed VI, qui, une nouvelle fois, se démarque par Son pragmatisme et Son leadership au nom de la fraternité et de l’unité maghrébine, a fait observer M. Fassi Fihri. De bonne foi, le Maroc formule, dans la sérénité et la prise de hauteur qui caractérisent les initiatives louables prises par le Souverain, sa volonté de rapprochement et de normalisation de ses relations avec l’Algérie, a-t-il souligné, expliquant que cette démarche audacieuse, qui a toujours été une constante Royale s’agissant de la nécessaire ouverture des frontières terrestres des deux pays, est motivée par des considérations constructives et positives. Il a, de même relevé, que dans les mots de SM le Roi Mohammed VI adressés aux autorités algériennes, on constate que le Maroc, décomplexé et fidèle à sa tradition multiséculaire, croit, quelles qu’en soient les circonstances, au bon sens et à l’intelligence collective. Par ailleurs, il devient plus que jamais urgent, dans le contexte actuel marqué par les conséquences multidimensionnelles de la pandémie de Covid-19, de mettre fin au non-sens et à l’anomalie d’une frontière fermée, notamment à l’heure où les blocs régionaux revêtent une importance stratégique, a-t-il enchainé. Et de rappeler que depuis le mois de novembre dernier – caractérisé par l’intervention pacifique et réussie des Forces Armées Royales à El Guerguarat, pour mettre fin à l’obstruction par des milices armées du Polisario de la libre circulation des biens et des personnes, dans cette zone cruciale pour le commerce et les échanges intra et interrégionaux – certains milieux en Algérie ont démultiplié les déclarations hostiles et improductives à l’égard du Royaume, qui se sont d’ailleurs amplifiées à la suite de la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. M. Fassi Fihri a, en outre, indiqué que cette nouvelle invitation Royale à la normalisation adressée par le Souverain aux autorités algériennes est le meilleur moyen de faire la démonstration, par les faits, de l’inexactitude de ces allégations mensongères et des contrevérités qui contribuent à séparer, à semer les divisions et à nourrir la fermeture par la fermeture, au détriment des intérêts des deux pays. Comme très justement mis en avant par SM le Roi, le Maroc ne saurait aucunement être considéré comme « un danger ou une menace » pour l’Algérie. Parce que les intérêts des deux pays convergent, une réponse commune et concertée face aux nombreux défis qui sont les leurs, dans un environnement régional et international de plus en plus complexe, ne saurait être que plus efficace et plus décisive, a-t-il fait savoir. Pour l’ensemble de ces considérations, l’esprit de l’Appel Royal à l’Algérie réside dans le fait qu’il ne saurait y avoir ni de fatalité ni de fatalisme lorsqu’il s’agit d’œuvrer pour l’intérêt commun des deux peuples frères, a conclu M. Fassi  Fihri.