NMD: la dimension environnementale au cœur de la Vision Royale

Gouvernance des ressources naturelles, protection de la biodiversité, lutte contre le changement climatique … le Maroc n’a cessé de démontrer, depuis plusieurs années, son engagement au service du développement durable sous la Conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI. Placée au cœur des politiques publiques, la question environnementale s’est à nouveau invitée dans le débat public à travers le rapport de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD), mise en place par le Souverain en novembre 2019 pour lancer un chantier sans précédent dans le but de construire ensemble une société prospère, ouverte et forte de sa pluralité et de son développement et des territoires résilients aux différents défis présents et futurs. L’accent mis sur la durabilité en tant que socle des choix de développement est en ligne avec l’impératif de valoriser le capital naturel et d’assurer sa préservation pour les générations actuelles et futures, souligne la Commission, appelant ainsi à renforcer la gouvernance des ressources naturelles. Pour répondre à ce besoin, la professeur à l’Université Mohammed V à Rabat, Asmae Arbaoui, estime nécessaire de valoriser et de protéger les écosystèmes fragiles, notamment le littoral, les oasis, la montagne, la forêt et les zones humides en adoptant, en plus de l’action des pouvoirs publics, une démarche de gestion communautaire. Le pays doit se doter d’une fiscalité environnementale et énergétique équitable et incitative qui permet de préserver l’environnement et de rationaliser la consommation des ressources hydriques et énergétiques, souligne Mme Arbaoui, insistant sur la nécessité de mettre à jour ou d’actualiser la législation en vigueur notamment le Dahir 1917 (droit d’usage des ressources naturelles et la forêt) et le Dahir 1976 (exploitation des ressources naturelles par la commune rurale sans contrepartie). Levier essentiel de la politique de durabilité, la protection de la biodiversité et des écosystèmes forestiers a été au centre des préoccupations de la Commission. A cet égard, la professeur recommande d’accélérer la mise en œuvre des programmes d’adaptation aux changements climatiques relatifs aux secteurs jugés les plus vulnérables, à savoir l’eau, la forêt et l’agriculture, notant que ces programmes s’articulent autour de la protection des populations, des systèmes productifs sensibles et du patrimoine immatériel du Maroc. La question de l’eau se situe, pour sa part, parmi les plus urgentes à traiter par une approche intégrant pleinement sa rareté et donnant la primauté à sa préservation à long terme, pour les générations actuelles et futures. Dans ce sens, la CSMD prévoit la mise en place d’une Agence Nationale de Gestion de l’Eau (ANGE). Mme Arbaoui présume que cette Agence, destinée à être intégrée, rationnelle, économique et durable, s’occupera de la gestion de la ressource en eau sous différentes dimensions, notamment administrative, technique et logistique. L’universitaire a, par ailleurs, rappelé que le rapport a souligné la nécessité de mieux exploiter tout le potentiel de l’économie verte et de l’économie bleue, porteuses de création de valeur dans tous les territoires. La Commission encourage l’adoption d’une stratégie dédiée à l’économie verte et déclinée sur le plan territorial, en privilégiant la logique d’une économie circulaire intégrant les spécificités et les potentialités locales. Une attention particulière devra être accordée au développement des filières industrielles vertes dans les domaines des énergies solaires, éoliennes, d’assainissement liquide et de gestion des déchets. Applaudi par la communauté internationale, le nouveau modèle de développement, qui représente un tournant dans le processus de développement et de la promotion de l’économie verte, constitue un exemple pour le reste de l’Afrique, de la région méditerranéenne, et aussi pour l’Europe, avait indiqué le président de l’Institut des études politiques et économiques en Italie, Domenico Letizia. Le Maroc a prouvé une fois de plus, à travers ce modèle de développement, qu’il est un pays moderne qui se développe constamment et connaît une dynamique particulière de croissance socio-économique, s’était-il réjoui. De son côté, l’expert brésilien, Marcus Vinicius de Freitas, avait affirmé que « c’est une phase importante de mobilisation de la société marocaine qui se profile à l’horizon 2035, un nouvel épisode de la saga de cette nation ». Le Nouveau modèle de développement, mené sur Hautes Instructions de SM le Roi, s’inscrit dans la perspective du temps long et de la trajectoire historique de l’État marocain qui permet, en s’appuyant sur le passé lointain mais aussi le passé récent, de mieux comprendre le présent et de se projeter vers l’avenir. Cette conscience de soi comme une entité politique qui revendique et assume sa singularité s’est toujours nourrie d’un sens stratégique aigu en entretenant des cycles de réformes et en anticipant les grands changements aussi bien au sein de la société que dans ses environnements proches et lointains, écrit la Commission. Assurer un avenir serein pour les générations, objectif prioritaire de ce Chantier Royal, exige de tous les acteurs de la société de penser durable et de prendre en compte cette dimension. Action citoyennes, politiques publiques et investissements privés sont invités à adhérer à cette Vision Royale proactive, inclusive et durable afin d’aborder l’avenir avec sérénité et assurance.