Espagne : Bras de fer sur le conflit catalan
L’octroi éventuel de grâces aux dirigeants du « procès » par l’exécutif de Pedro Sánchez ne fera pas changer la volonté des partis indépendantistes d’obtenir le vote d’une loi d’amnistie au Congrès des députés, indique, de son côté, El Pais.
Le président régional catalan, Pere Aragonès, dans sa première interview sur TV-3 après sa prise de fonction, est revenu pour insister mercredi soir sur le fait qu’il apportera à la table de dialogue avec le gouvernement la proposition d’amnistie et d’autodétermination comme formule pour résoudre le conflit catalan, explique la publication.
Selon la même source, le leader républicain a également exhorté le gouvernement à présenter sa proposition dans ce forum et lui a demandé de profiter des deux années qui restent à la législature pour aller de l’avant dans ce processus.
Le gouvernement prépare ses « armes » pour le cas où la Cour suprême viendrait à annuler sa décision de gracier les dirigeants indépendantistes condamnés pour l’affaire dite le « procès d’indépendance de la Catalogne », précisant que la procédure menace de s’enliser dans les recours croisés qui seront vraisemblablement admis, ce qui n’est pas clair, en raison de l’absence de précédents avant une annulation supposée de la Cour suprême, où le litige pourrait finir par être résolu, rapporte La Razon.
Toutefois, le gouvernement de Pedro Sanchez maintient le bras de fer avec la Cour suprême après le rapport dur contre l’octroi de la mesure de grâce, écrit la publication, ajoutant que juridiquement parlant la décision du gouvernement sur la grâce pour être annulée par la justice.