Les plages de Dakhla: Un refuge pour les amateurs de la pêche à la canne durant le Ramadan
Sur la baie de Dakhla où les plages surplombent l’océan, plusieurs passionnés de la pêche trouvent refuge en ce mois sacré de Ramadan pour se divertir et se ressourcer. Nichée entre baie et océan, la perle du Sud s’est imposée au fil des années comme une destination de choix pour les amateurs et professionnels des sports nautiques et de glisse, en plus d’être une niche pour les amateurs et aguerris de la pêche à la canne, du fait que ce joyau naturel possède des fonds marins riches. Sur les plages qui s’étendent à perte de vue comme sur la lagune, les pêcheurs élisent domicile et attendent impatiemment le signal du flotteur pour aller à l’assaut des poissons. Contrairement au professionnel, le pêcheur amateur cherche à s’offrir une évasion en attendant le coucher de soleil, sans se soucier de la quantité pêchée. Pour bon nombre de pêcheurs amateurs, ce loisir leur permet de contempler l’étendue d’eau calme aux reflets éclatants durant des heures et de procurer un sentiment de calme et de sérénité, alors que d’autres considèrent cette pratique comme un moyen pour fuir l’agitation de la ville, le stress et les pressions et changer le rythme de la vie quotidienne, en particulier pendant ce mois sacré. Avec l’augmentation du nombre de pêcheurs durant le mois béni du Ramadan par rapport au reste de l’année, la pêche à la canne devient très prisée par des pêcheurs qui se précipitent à prendre place sur la baie ou sur les rochers pour lançer leurs hameçons eschés (lesté d’un appât) derrière les vagues pour atteindre les zones où se trouvent les plus belles prises. Installé sur un rocher surplombant la mer, Ali Akmach, pêcheur amateur, a indiqué que la plage « Lassarga » au sud de la ville est la plus prisée par les amateurs de la pêche et son attractivité augmente de jour en jour, particulièrement pendant les week-end, notant que cet endroit est un espace de dépaysement et de détente par excellence. M. Akmach, président de l’Association des amateurs et professionnels de la pêche à la canne dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, a confié à la MAP que « ces sites de pêche connaissent une grande affluence durant le mois du Ramadan de la part des férus de la pêche, durant la période allant de la prière d’Ad‑dohr jusqu’à la dernière heure avant l’appel à la prière du Maghrib ». Les lieux propices à la pêche à Dakhla et ses environs sont concentrés, en particulier, dans des plages pittoresques telles que « Playa Lakhira », « Jorf Lahmam », « Lassarga », « Oum Loubouir », « Tamaya » et « Ain Al-Baida », a-t-il précisé, faisant savoir que ce sont des sites qui regorgent de divers espèces de poissons tels que la courbine, le bar, le sargus et le marbré. Par ailleurs, il a souligné que l’Association des amateurs et professionnels de la pêche à la canne, en coopération avec l’Association Dakhla pour l’éco-tourisme, a organisé récemment une session de formation axée sur l’encadrement technique au profit des élèves en herbe pour les initier à cette activité sportive. Sidi Ahmed Haddat a exprimé de son côté son grand amour et sa passion pour cette pratique, un loisir qu’il pratique régulièrement dans plusieurs sites à Dakhla et ses arrières pays. Cette passion est également une occasion de rencontrer des amis, de discuter avec eux et d’échanger des expériences dans le domaine de la pêche, a-t-il ajouté. « Pendant les longues journées du Ramadan, la pratique de la pêche a un aspect particulier, en ce sens qu’elle permet de contempler la vaste mer et d’écouter les ressacs des vagues au contact des rochers et les cris des mouettes qui volent au-dessus, ce qui contribue à l’amélioration de l’état psychologique, même si le pêcheur rentre bredouille », a-t-il poursuivi. Bordé par la mer et offrant des paysages à couper le souffle, ce petit coin de paradis niché dans le Sahara est l’une des meilleures destinations balnéaires au monde. La presqu’île séduit les pêcheurs et les pratiquants de sports nautiques, ce qui contribue à son rayonnement touristique et à la promotion de ses atouts naturels et écologiques, tant au niveau national qu’international.