Un ancien président brésilien souligne dans une lettre à Joe Biden l’importance de la reconnaissance de la marocanité du Sahara pour une solution durable
L’ancien président brésilien, Fernando Collor De Mello a souligné, dans une lettre adressée récemment au président des États-Unis, Joe Biden, l’importance de la décision américaine de reconnaitre la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara en vue d’une solution durable à ce conflit artificiel.
« Je voudrais exprimer à Votre Excellence ma satisfaction après la récente décision des États-Unis de reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara », écrit l’actuel sénateur (Parti républicain de l’ordre social, Alagoas), notant que cette décision a été prise à un moment d’une grande importance, car « le processus politique visant à résoudre ce différend régional exige une nouvelle dynamique capable d’éviter la persistance de l’impasse et des actes de déstabilisation fréquemment commis par les milices armées ».
« Je salue aussi la décision de reconnaître l’initiative d’autonomie comme seule base de règlement du différend régional sur le Sahara et d’ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla, qui représente un acte de reconnaissance de la souveraineté du Maroc et du potentiel de la région en tant que pôle économique régional », a-t-il insisté.
M. Collor a également dit être « convaincu que les États-Unis, sous votre présidence, continueront à faire avancer la question du Sahara vers une solution juste et durable, grâce à leur soutien continu à l’Initiative marocaine d’autonomie ».
Et M. Collor d’exprimer au président américain sa satisfaction à l’égard de l’accord trilatéral Maroc-Israël-États-Unis, estimant qu’il renforcera les perspectives de paix au Moyen-Orient, en droite ligne du rôle que le Maroc a joué historiquement dans la promotion de la paix dans la région.
Le sénateur brésilien a, par ailleurs, salué le nouveau modèle économique de la région du Sahara, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2015 pour un budget total de 8 milliards de dollars, soulignant que les retombées des investissements sont déjà visibles en termes d’infrastructures, d’urbanisme, de services de santé et d’établissements d’enseignement, ainsi que dans dans des projets économiques, agricoles, industriels, touristiques et territoriaux et en matière d’économie sociale et solidaire.
M. Collor a attiré l’attention de M. Biden sur le fait que la mise en œuvre de ce modèle de développement s’articule autour d’une gouvernance locale démocratique au Sahara, où les sahraouis, en l’occurrence d’anciens membres du groupe séparatiste du polisario, président les deux conseils régionaux, au terme d’élections libres et transparentes.
« Cette gestion démocratique est déjà un prélude à la situation qu’offrirait le statut d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, avec la création d’organes législatif, exécutif et judiciaire régionaux », a-t-il affirmé dans sa lettre au président américain.
Pour lui, « ce n’est pas un hasard si un nombre croissant de pays soutiennent l’initiative d’autonomie en tant que solution politique réaliste, viable et pragmatique ; et que les 27 dernières résolutions du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU ont affirmé ce que plusieurs envoyés de l’ONU ont conclu: que l’indépendance du Sahara n’est pas une option réaliste ».
L’ancien président brésilien a relevé dans sa lettre à M. Biden que le Conseil de sécurité considère les efforts du Maroc et l’initiative d’autonomie du Sahara comme une base sérieuse et crédible pour une solution politique, faisant observer que les résolutions du CS sont le reflet direct de la réalité sur le terrain et de la pertinence du plan d’autonomie, « qui est le seul moyen de mettre fin aux souffrances des personnes vivant dans les camps de Tindouf en Algérie, d’assurer la réconciliation entre les populations et de parvenir à la paix dans cette région ».
M. Fernando Collor de Mello a été maire de la ville de Maceio (Est) de 1979 à 1982, député fédéral de 1982 à 1986 et gouverneur de l’Etat d’Alagoas (Est) de 1987 à 1989. Il a été le plus jeune président de l’histoire du pays, élu à l’âge de 40 par le Parti de la reconstruction nationale (PRN), étant le premier élu par vote direct après le régime militaire (1964-1985).