Le Polisario défie à nouveau l’ONU en programmant son 15ème congrès à Tifariti
Le Front Polisario a annoncé officiellement, ce lundi 25 novembre, son intention de tenir son «15ème congrès national», du 19 au 23 décembre dans la localité démilitarisée de Tifariti, lançant un nouveau défi à l’ONU qui lui avait déjà intimé l’ordre de ne pas mettre les pieds dans les zones tampon sous contrôle de la MINURSO.
En effet dans sa résolution 2440 adoptée, le 31 octobre 2018, le conseil de sécurité de l’ONU avait demandé au Polisario de «respecter pleinement les engagements qu’il a pris auprès de l’Envoyé spécial au sujet de Bir Lahlou, Tifariti et la zone tampon à Guergarate».
Mais les dirigeants du Front séparatiste sahraoui n’en font qu’ils se sentent bousculés sur le champ de bataille diplomatique face au Maroc. La direction du front avait pourtant promis à l’ancien médiateur de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, de n’entreprendre aucune action dans les trois localités à même de nuire à son projet de relance des pourparlers dans le conflit du Sahara.
Après qu’un haut cadre du Polisario ait récemment brandi la menace de reprendre les armes contre le Maroc, en violation du cessez-le-feu que l’ONU et sa mission au Sahara supervisent depuis sa signature en 1991, les dirigeants du Polisario provoquent à nouveau le Maroc et lancent un nouveau défi à l’ONU qui est à pied d’œuvre pour aboutir à un règlement politique et consensuel de ce litige territorial qui oppose en réalité, le Maroc à l’Algérie, puisque c’est ce pays qui abrite et soutient aveuglément le Polisario au plan financier, diplomatique et militaire.
Contrairement aux prétentions du Polisario qui crie sur les toits que les localités de Bir Lahlou et de Tifariti sont des soi-disant «territoires libérés», ces deux localités se trouvent dans la zone géographique démilitarisée derrière le mur des sables, une zone qui faisait partie du territoire marocain, avant d’être évacuée au lendemain du cessez-le-feu, par les forces armées royales pour être placée provisoirement sous la supervision de l’ONU en attendant le règlement définitif du conflit du Sahara.
Les experts qui suivent de près ce dossier, s’accordent à dire que la direction du Polisario n’ira pas loin dans ses provocations, et finira par faire machine arrière par peur d’être sanctionnée par l’ONU.