Droits de l’homme : Le Polisario pris en tenaille dans les camps de Tindouf

Les dirigeants du Front Polisario ont à nouveau brillé par leurs abus en matière de droits de l’homme et sont pris en tenailles par les habitants des camps de Tindouf suite à la publication, par des médias du Polisario, de photos intimes de la femme de l’opposant El Fadel Breika, actuellement incarcéré dans la réputée prison de Dhaïbiyba.

La publication la semaine dernière, par le site affidé au Polisario «Sawt Al Watan», de photos intimes d’Oulaya Saâdi, la conjointe d’El Fadel Breika, opposant et blogueur enlevé et emprisonné sans jugement à Dhaïbiyba depuis le mois de juin dernier. 

Ces photos ont été extraites du téléphone portable de l’opposant, que les miliciens du Polisario lui ont confisqué.

Cette affaire a crée un tollé parmi les habitants et surtout les proches d’Oulaya et de son époux Breika qui ont pris d’assaut ce samedi 2 novembre, les locaux de la «RASD-TV» à Rabouni, et agressé son directeur, Mohamed Salem Laâbid, qu’ils accusent d’être derrière la mise en ligne desdites photos infamantes. Ils ont également saccagé sa voiture.

Même si les photos en question ont été retirées des sites incriminés, les manifestations se poursuivent devant l’école du 9 juillet de Rabouni, pour dénoncer ce qui est considéré comme un acte ignoble et inacceptable aux yeux d’une société sahraouie très conservatrice. 

Les protestataires ont également décrié devant le QG du Polisario à Rabouni, la grave dérive de les dirigeants du Front et des médias à leur solde, ainsi que les graves violations des droits les plus élémentaires des habitants de Tindouf.

Par ailleurs, la mystérieuse disparition depuis 209, du dissident Ahmed El Khalil, un ancien cadre et conseiller du chef du Polisario, Brahim Ghali, a tout récemment refait surface. 

Des membres de sa famille, dont certains vivent en France, ont mandaté l’avocat français, Me Hubert Seillan qui affirme être déterminé à emprunter toutes les voies de recours pour lever le voile sur la disparition forcée d’El Khalil qui n’a plus donné signe de vie depuis son enlèvement le 6 janvier 2009 alors qu’il se rendait à Alger, pour plaider en faveur du respect des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.

Me Seillan a déjà fait le plaidoyer de cette affaire devant la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU et compte saisir à ce sujet, la Cour pénale Internationale (CPI) et le comité des Droits de l’Homme à Genève.