Sahara: Une solution « possible » avec des « gestes de bonne foi » (Guterres)
Une solution au conflit autour du Sahara est « possible », mais elle nécessite « une volonté politique forte », des différentes parties et des de la communauté internationale, estime le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans son rapport au Conseil de sécurité.
Dévoilé lundi, ce rapport intervient dans le sillage de la deuxième table ronde, qui a eu lieu les 21 et 22 mars à Genève, entre les quatre protagonistes du conflit sur le Sahara (Maroc, Algérie, Polisario et Mauritanie).
Réunie à l’invitation de l’Envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara, Horst Köhler, cette deuxième réunion n’a pas fait bouger les lignes. Cette absence de percée est due au manque de confiance entre les parties, estime le secrétaire général des Nations Unies, pour qui « l’instauration d’un climat de confiance prend du temps ».
Il a dans ce sens appelé à des « gestes de bonne foi » pour faire avancer le processus de règlement politique au Sahara. Le coût du conflit « en termes de souffrance humaine, de manque de perspectives pour les jeunes et de risques sécuritaires est trop élevé pour être accepté », déplore-t-il. Dans son rapport, Antonio Guterres demande également l’extension du mandat de la MINURSO qui arrive à échéance fin avril.
A l’issue de la table ronde de mars, Horst Köhler avait jugé les positions des parties « fondamentalement divergentes ». Tout en disant ne pas s’attendre à « un résultat rapide », l’ancien président allemand avait annoncé une troisième table ronde avant l’été.
Les discussions achoppent sur le statut du Sahara. Le Maroc propose une solution d’autonomie, qui a le soutien de la communauté internationale, alors que l’Algérie et le polisario se cramponnent à l’indépendance, ce qu’aucune grande capitale n’est prête à accepter.