Le Polisario déstabilisé par la diplomatie marocaine au sein de l’UA

Le Front Polisario est pris de panique à l’approche d’échéances décisives au sein des instances de l’Union Africaine (UA) et notamment la révision de sa  charte que le Maroc demande avec insistance avec l’appui de la majorité des pays membres.

Dans une allocution lue en son nom par le président du soi-disant «Conseil national sahraoui», Khatri Addouh à l’occasion du lancement jeudi dernier dans les camps de Tindouf, d’une campagne visant à réduire la mortalité maternelle et infantile, le chef du front séparatiste, Brahim Ghali a appelé «l’Union africaine  à mettre fin aux tentatives marocaines visant à porter atteinte à l’acte constitutif de l’UA».

Depuis l’adhésion du Maroc à l’UA, ajoute le chef du mouvement séparatiste sahraoui, «nous avons assisté à des tentatives répétitives visant à porter atteinte à l’acte constitutif de l’UA et à l’unité de cette organisation en faisant fi de ses décisions».

Les dirigeants du Polisario, craignent en effet, que la diplomatie marocaine très dynamique sur l’échiquier africain, ne parvienne à obtenir la révision de la charte de l’UA ce qui conduirait inéluctablement à l’éjection de la prétendue république sahraouie «RASD» de l’organisation panafricaine.

Mais dans les faits, le Maroc cherche tout simplement à corriger les erreurs commises par le passé à son endroit en temps de guerre froide, par l’ancienne Organisation de l’Unité Africaine (OUA) avec l’admission de cette entité fantoche qui ne répond nullement aux critères universellement reconnus d’un Etat souverain pour devenir membre de l’UA.

D’ailleurs la pseudo-RASD n’a jamais été reconnue en tant que tel par l’Organisation des Nations Unies ni même par toute autre organisation régionale, continentale ou internationale hormis l’organisation panafricaine qui a été forcée à le faire par les anciens régimes algérien et libyen.

Ce qui fait paniquer davantage la direction du Polisario c’est l’antécédent du 27ème Sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu en juillet 2016 à Kigali, (Rwanda), où 28 pays membres de l’UA avaient adressé au président tchadien qui assurait la présidence en exercice de l’Union, Driss Déby Itno, une motion dans laquelle ils demandaient ouvertement l’exclusion de la fantomatique république sahraouie de tous les organes de l’UA.