Sahara- ONU: Koehler face à l’obstination de l’Algérie et du Polisario sur l’autonomie
L’Allemand Horst Koehler, le nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu pour le Sahara, s’apprête à entreprendre sa première tournée dans les pays du Maghreb pour relancer le processus de négociations.
Investi dans ses fonctions début septembre à New York, l’ancien président allemand a exprimé son intention de s’atteler à sa nouvelle mission, sans toutefois révéler son agenda.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est pour sa part « félicité de l’intention de son Envoyé personnel de se rendre dans la région », tout en soulignant « l’importance de cette visite pour relancer le processus politique dans un nouvel esprit et une nouvelle dynamique, conformément à la résolution 2351 (2017) du Conseil de sécurité », affirme-t-on à l’ONU.
Seulement, l’émissaire onusien risque fort de se heurter à l’opposition obstinée de l’Algérie et des dirigeants du mouvement Polisario contre cet objectif tracé par l’ONU. Celui de mener le processus politique dans une nouvelle dynamique et un esprit de réalisme, comme le souligne le Conseil de sécurité dans sa résolution.
L’option du référendum d’autodétermination étant devenue irréalisable, de l’aveu même de l’organisation onusienne, il reste la proposition marocaine de l’autonomie au Sahara. Outre le fait qu’il a été à l’origine du lancement du processus de négociations en 2007, le plan d’autonomie présenté par le Maroc est salué par le Conseil de sécurité comme une base «sérieuse» et «crédible» pour le règlement de la question du Sahara.
Reste le grand écueil de l’Algérie et du Polisario qui freinent des quatre fers contre la solution de l’autonomie, préférant se bercer de l’illusion de la république sahraouie. Une entité pompeusement baptisée RASD par ses créateurs algériens il y a plus de quarante ans, mais qui n’a aucune existence politique ou juridique dans la réalité et qui plus est, n’est pas reconnue par l’ONU, ni par aucune grande capitale dans le monde.