Sahara: Le Maroc marque de précieux points au sommet de l’Union Africaine
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a exprimé ce mardi à Addis-Abeba, la satisfaction du Maroc des décisions prises au sujet du Sahara, à l’issue du 29ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UE).
« Le Maroc est très satisfait du débat et des décisions qui ont été prises lors de cette session », a déclaré Nasser Bourita lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du sommet, précisant que « les manœuvres et les tergiversations (des adversaires du Maroc) ont été écartées. Aujourd’hui, on a des positions qui vont dans le bon sens ».
Le chef de la diplomatie marocaine s’est aussi félicité des termes de la résolution sur le Sahara dans laquelle les chefs d’Etat africains appellent à un « soutien approprié » au secrétaire général de l’ONU pour résoudre le différend du Sahara. Cette résolution, a-t-il dit, est « très importante et constitue une évolution », puisqu’elle « reconnaît le leadership de l’ONU et que la gestion du dossier est à New York ».
En effet contrairement à la Sud-Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma qui était complètement alignée sur la position algérienne dans le dossier du Sahara et affichait ouvertement son hostilité au Maroc, le nouveau président de la commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat a adopté un ton plus équilibré en abordant ce dossier.
Faki a affirmé à cette occasion, avoir pris note des arguments solides du Maroc et des efforts sérieux et crédibles que lui reconnaît la communauté internationale pour clore définitivement ce dossier.
Il s’est aussi dit satisfait de la baisse de la tension dans la zone de Guerguerat et s’est félicité de l’intention du nouveau représentant du S.G de l’ONU, l’allemand Horst Köhler de lancer une nouvelle initiative pour trouver une solution pacifique au conflit.
Par ailleurs, après avoir été longtemps manipulée au service des thèses séparatistes du Polisario et des intérêts géostratégiques du régime algérien en connivence avec le régime sud-africain, la commission de l’UA a rompu aujourd’hui avec cet alignement, en se prononçant pour une solution «consensuelle» du conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Le Maroc a pu également obtenir du Conseil exécutif de l’UA, la suppression de la mention «territoire occupé» des textes du rapport de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et de la résolution du 29ème sommet sur le Sahara.
Les termes de cette résolution et l’appel de la Commission de l’UA pour une solution consensuelle du conflit au Sahara ne sont pas assurément du goût des dirigeants d’Alger et de leurs protégés du Polisario qui y perçoivent les prémices d’un renversement de la vapeur en faveur du Maroc sur l’échiquier africain.