Sahara : Première réaction de l’armée marocaine aux provocations du Polisario à Guergarate
Comme il fallait s’y attendre, suite aux récentes provocations des miliciens du Polisario dans la zone de Guergarate, l’armée marocaine a décidé de transférer des bases militaires dans cette zone pour mettre fin à ces gesticulations malintentionnées, rapporte mercredi le quotidien arabophone marocain «Al Massae».
Lors d’une réunion tenue cette semaine à Guelmim, avec les officiers supérieurs de la zone sud, le général de corps d’armée, Bouchaïb Arroub, inspecteur général des Forces armées royales (FAR) et commandant de la zone sud, a donné ses ordres pour que des casernes militaires de l’armée soient transférées vers la zone de Guergarate, près du No Man’s Land surnommé «Kandahar», une zone tampon démilitarisée située à l’extrême sud-ouest du Maroc, à la lisière de la Mauritanie.
Après l’échec de ses précédentes manœuvres, cette fois-ci, le chef du Polisario, Brahim Ghali s’est hasardé à prendre dernièrement, des photos en compagnie de ses miliciens sur la côte de l’Océan atlantique à Lagouira, une localité sous contrôle de l’armée mauritanienne. Ghali et ses hommes n’ont pu parvenir jusqu’à cet endroit sans le feu vert de Nouakchott.
Faisant fi de l’accord de cessez-le-feu conclu sous les auspices de l’ONU en 1991, le Polisario serait également en discussions avec les autorités d’Alger et de Nouakchott en vue du transfert d’une partie des camps de Tindouf vers Lagouira, le but étant, selon Al Massae, de «peupler» cette ville sous contrôle mauritanien et de mettre le Maroc devant le fait accompli.
La nouvelle tactique du Polisario traduit la déroute de son chef, Brahim Ghali et de son staff par les derniers développements intervenus en leur défaveur, sur la scène régionale. Ghali fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé contre lui par la justice espagnole pour «viol, tortures et crimes contre l’humanité», le Maroc a annoncé son imminent retour au sein de l’Union africaine, la situation politique, économique et institutionnelle ne esse de s’aggraver en Algérie, principal soutien du Polisario et la grogne qui ne fait que s’amplifier parmi les habitants des camps de Tindouf, où un soulèvement risque d’éclater à tout moment.
A la date d’aujourd’hui, les FAR continuent, comme l’a promis le Maroc à l’ONU, à faire preuve de retenue face à cette escalade, mais pas pour longtemps, si le Polisario n’arrête pas ses actes provocateurs.