Retrait de neuf pays du sommet afro-arabe de Malabo à cause de la présence du Polisario

Le Maroc et huit autres pays arabes ont été forcés de se retirer à la dernière minute du 4ème sommet arabo-africain qui se tient ce mercredi, à Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale, pour protester contre la présence de l’emblème de l’entité fantoche du Polisario dans la salle des réunions, a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC).

L’information qui circulait depuis près de deux jours dans les coulisses du sommet, est désormais officialisée. Le Maroc, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes unis, la Jordanie, le Qatar, le Bahreïn, le sultanat d’Oman, le Yémen et la Somalie ont claqué la porte du 4e sommet arabo-africain à Malabo, en guise de protestation de la présence de l’emblème du Polisario dans la salle des réunions, a précisé le département marocain des Affaires étrangères.

Dans son communiqué, ce dernier explique que « la participation aux activités organisées par les deux parties (arabe et africaine), en tant que l’un des principes inhérents au respect de l’unité territoriale des Etats, doit se limiter aux seuls pays membres de l’ONU » ce qui n’est pas le cas de la pseudo-république sahraouie, une entité fantoche dont l’emblème était visible dans les salles de réunions.

« La plupart des pays ont soutenu cette position claire et conforme aux principes du droit international, dont en premier lieu, le respect de la souveraineté des Etats et de leur unité territoriale », ajoute le communiqué.

Le Maroc et les huit pays arabes qui se sont retirés du sommet ont « toujours été et demeurent totalement conscients de l’importance du partenariat arabo-africain, des enjeux qu’il représente pour le renforcement de la place de ces deux groupements et de leur rôle dans l’instauration de la paix et de la stabilité dans le monde et pour répondre aux aspirations des peuples au développement et à la préservation de la dignité du citoyen arabe et africain tout en respectant la souveraineté des Etats, leur unité territoriale et leur traitement sur le même pied d’égalité », ajoute le document.

Le ministère marocain réaffirme également l’attachement de ces pays aux principes communs ayant permis de lancer le partenariat arabo-africain, à travers le deuxième sommet tenu en 2010 à Syrte et le troisième sommet organisé au Koweït en 2013.
En effet, jusqu’à la date d’aujourd’hui, la pseudo-république «RASD» autoproclamée par le Polisario avec le soutien et la bénédiction du régime algérien, n’est reconnue ni par l’ONU, ni par l’Union européenne, ni par une toute organisation internationale, continentale ou régionale hormis l’Union africaine, où elle a été admise en 1984 à la faveur de la guerre froide.
Encouragés par le régime algérien, les séparatistes du Polisario s’efforcent d’être partout présents pour jouer au trouble-fête et semer la zizanie sans apporter la moindre contribution utile.