Une présence étrangère insignifiante aux funérailles de Mohamed Abdelaziz à Bir Lahlou
Un nombre insignifiant de délégations officielles ont fait le déplacement samedi dernier, à Tindouf au sud-ouest algérien, pour assister aux obsèques du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz décédé le 31 mai dans une clinique au Minnesota aux Etats-Unis et dont la dépouille a été rapatriée vendredi 3 juin à Tindouf.
Contrairement aux attentes et aux allégations des officiels algériens largement relayées comme d’habitude, par une presse locale entièrement vouée aux campagnes propagandistes du régime d’Alger, hormis la présence remarquée des officiels civils et militaires algériens, seuls quelques dirigeants du Polisario et des instances et de la chimérique république sahraouie «RASD» et un nombre insignifiant d’officiels étrangers étaient présents à l’enterrement à Bir Lahlou, une localité marocaine située dans la zone tampon établie par l’accord de cessez-le-feu de1991.
En outre de nombreux journalistes algériens se sont vu refuser l’autorisation de se rendre sur les lieux pour couvrir ces funérailles, par craintes des autorités d’Alger de voir filtrer les détails du cérémonial. D’ailleurs même la presse étrangère n’a pas eu droit au laissez-passer pour se rendre à Tindouf et encore moins à Bir Lahlou, une interdiction que Reporters Sans Frontières (RSF) n’a pas hésité de dénoncer.
En revanche de grosses pointures du régime algérien ont fait le déplacement à l’aéroport de Tindouf le vendredi 3 juin, pour accueillir la dépouille de Mohamed Abdelaziz. Sur le tarmac de l’aéroport on relevait en effet, la présence du président du Sénat et du Premier ministre algérien accompagné de plusieurs membres de son gouvernement ainsi que du Chef d’Etat-Major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah.
Ainsi samedi, le jour des obsèques, seule une centaine de personnes comme le montrent les photos publiées par les médias, ont accompagné le défunt Mohamed Abdelaziz à sa dernière demeure à Bir Lahlou, pour y être enterré, conformément à sa dernière volonté.
Dans sa livraison du 4 juin, le quotidien espagnol « El Pais » commentait que « la présence internationale insignifiante aux funérailles de Mohamed Abdelaziz dénote de l’isolement du Polisario sur le plan international ».
Des observateurs qui suivent de près le dossier du Sahara Occidental, estiment que l’absence de délégations étrangères de haut rang à ces funérailles, traduisent l’isolement et la déliquescence du mouvement séparatiste sahraoui qui a perdu beaucoup de son lustre sur l’échiquier international et n’a plus d’intérêt et de support que dans les arcanes du pouvoir à Alger.